Les médecins réunis au sein du syndicat national de médecins de Beni ville et territoire en province du Nord-Kivu ont été dans la rue ce lundi 24 octobre 2022 après le meurtre de leur collègue tué dans une attaque ADF dans la localité de Maboya la nuit du 19 au 20 octobre 2022.
La marche de ces personnels soignants est partie au rond-point du 30 juin pour chuter à la Mairie de Beni où un mémorandum a été lu par le docteur Godefroid MBEHU et déposé entre les mains du Maire de la ville.
Dans ce mémorandum adressé au Chef de l’État, Félix Antoine TSHISEKED, ces médecins recommandent que le port d’arme en feu soit autorisé aux personnels soignants pour leur protection individuelle dans les zones rouges pendant les heures de garde et demandent que les armes leurs soient dotées.
Tout en condamnant avec une dernière énergie ce qu’ils qualifient d’une chasse aux personnels soignants, ces médecins demandent également au Chef de l’État la sécurisation de toutes les structures de santé sans condition aucune et sollicitent une reconnaissance à titre posthume de tout les agents de santé tués en plein exercice de leur fonction comme fonctionnaires de l’État.
Les manifestants ont, dans ce même mémorandum, demandé à Félix Tshisekedi d’accorder une prime de risque professionnel à tous les médecins de la région de Beni.
Il sied de noter que les médecins ont décrété trois jours de ville morte dès ce lundi 24 octobre 2022 sur toute l’étendue de la ville et territoire de Beni pour honorer la mémoire du Docteur Marie-Sylvie tuée dans la récente attaque attribuée aux ADF dans la localité de Maboya en territoire de Beni.
Ezedor KIHANDI