En séjour à Kinshasa dans la capitale de la République Démocratique du Congo, le Rapporteur de l’Assemblée Provinciale du Sud-Kivu, Jacques Amani a accusé le gouverneur déchu Théo Ngwabidje de rébellion constitutionnelle suite au non respect de la décision des élus du peuple relative à sa destitution au poste du gouverneur.
Dans un point de presse tenu à Kinshasa le vendredi 09 décembre 2022, l’honorable Jacques Amani a demandé aux autorités provinciales et nationales à ne plus collaborer avec lui car il a été destitué il y a trois semaines par une motion de censure votée par 27 députés provinciaux sur les 48 que compte l’Assemblée provinciale.
» Malgré sa destitution le gouverneur Théo Ngwabidje s’illustre par une rébellion constitutionnelle en s’opposant à la décision pourtant Démocratique et conforme aux textes de lois régissant la République Démocratique du Congo, laquelle les élus du peuple ont pris. Nous sommes ici à Kinshasa pour faire attendre la voix du peuple victime de mauvaise gestion de Théo Ngwabidje il y a quatre ans » a t-il dit.
L’élu du territoire de Kalehe a dénoncé haut et fort la misère imposée par le gouverneur déchu depuis 2019 à la population du Sud-Kivu.
» Nous espérons que cette voix atteindra les autorités nationales et la notabilité de la province vivant ici à Kinshasa, afin que cesse tout soutien, d’où qu’il vienne, Théo Ngwabidje est un mauvais gestionnaire de la province, ce gouverneur a déjà montré plusieurs actes barbares même à l’encontre des élus, le jour où à la plénière consacrée à sa destitution, il s’était encore attaqué aux élus du peuple pour vouloir les impecher d’aller voter une motion contre lui » ajoute t-il.
Le Rapporteur de l’organe délibérant a, au cours de ce point de presse, renseigné que la motion de censure ayant déchu le gouverneur Ngwabidje est conforme à la Constitution, notamment en ses articles 147 et 197, ainsi qu’à l’article 42 de la loi No 08/012 du 31 juillet 2008 portant principes fondamentaux relatifs à la libre administration des provinces.
Selon ces dispositions, lorsque l’assemblée provinciale adopte une motion de censure, le gouvernement provincial est réputé démissionnaire. Et dans ce cas, le gouverneur de province remet la démission de son gouvernement au Président de la République dans les 24 heures, ce qui n’a pas encore dirigé monsieur Théo Ngwabidje.
A l’en croire, comme le gouverneur déchu Théo Ngwabidje se rebelle contre ces dispositions constitutionnelles dans les 48 heures, la démission de son gouvernement est d’office acquise, conformément à l’article 160 alinéa 3 de la loi No 17/013 du 24 décembre 2017 modifiant et complétant la loi No 06/006 du 9 mars 2006 portant organisation des élections présidentielle, législatives, provinciales, urbaines, municipales et locales telle que modifiée à ce jour.
Il sied de rappeler que le gouverneur Théo Ngwabidje a été déchu par les députés provinciaux du sud-kivu depuis le 24 novembre 2022 suites à une gestion jugée mauvaise par les élus du peuple.
Ezedor KIHANDI