La délégation de la société civile du Sud-Kivu et du Nord-Kivu en République démocratique du Congo, en mission en Ethiopie, pour participer au 36ème sommet de l’Union africaine est privée de toute liberté, depuis le matin du samedi, alerte M. Adrien Zawadi, l’un président du bureau de coordination de la société civile du Sud-Kivu et membre de la délégation.
«Depuis ce matin, nous de la délégation de la société civile du Sud-Kivu et Nord-Kivu venue ici à Addis-Abeba, à l’occasion du 36ème Sommet de l’UA, nous sommes séquestrés par les services de sécurité éthiopiens lourdement armés et interdits de tout mouvement puisque nous avons manifesté hier au siège de l’UA pour exprimer notre ras-le-bol par rapport à la guerre nous imposée par le régime de Kigali et exiger des dirigeants africains de briser le silence et de condamner l’hypocrisie de Kigali. Etonné de voir qu’on nous prive de toute liberté à cause de cela », a déclaré le président de la société civile du Sud-Kivu, Adrien Zawadi.
Dans le mémorandum signé par les acteurs de la société civile du Sud-Kivu et du Nord-Kivu, ils revendiquent plusieurs faits notamment condamner et sanctionner sans équivoque l’invasion rwandaise en RDC ainsi que faire pression au pouvoir de Kigali afin de retirer sans condition ses troupes de la RDC pour que leurs compatriotes qui vivent dans des conditions inhumaines puissent regagner leurs domiciles.
Ces acteurs exigent aussi un dialogue politique entre le gouvernement rwandais et les FDLR, entre le gouvernement ougandais et les ADF ainsi que les RED TABARA et le gouvernement burundais pour une paix durable dans la sous-région et demandent aux Chefs de la communauté d’Afrique de l’Est d’exiger à la force régionale de rester offensive telle que voulu par leur mandant initial afin de mettre en confiance les populations victimes de l’inertie regrettable de la MONUSCO en RDC.
Parmi tant d’autres demandes, figure celle de soutenir la RDC dans son plaidoyer pour l’érection d’un Tribunal pénal international afin que les auteurs des crimes notamment de guerre, de génocide et crimes contre l’humanité répondent de leurs actes.
Rédaction