Consternés et inquièts de la situation sécuritaire qui sévit dans les hauts plateaux d’uvira Fizi et Itombwe dans le sud de la province du Sud-Kivu, les jeunes de la communauté Banyamulenge demandent aux autorités provinciales de s’impliquer urgemment pour rétablir la paix.
Les jeunes de la communauté Banyamulenge regroupés au sein de la dynamique UBUMWE sont dans une lettre adressée au gouverneur du Sud-Kivu Théo Ngwabije, revenus sur la situation chaotique que traversent les populations civiles à Minembwe dans le territoire de Fizi, à Itombwe dans le territoire de Mwenga et à Uvira.
Dans cette lettre datée du 24 avril 2020 et dont la copie est parvenue à la rédaction de InfoRDC.com ce mardi 05 mai 2020, notre source renseigne qu’après la petite accalmie qui a régné quelques semaines après le dialogue entre les groupes armés locaux, la situation sécuritaire s’est empirée davantage.
« Les groupes armés Mai-mai ont repris les attaques contre les villages habités par des citoyens Banyamulenge.
A kahololo et Katanga dans le territoire d’Uvira , trois personnes ont trouvé la mort, 2 autres grièvement blessées et plusieurs bétails pillées.
A Minembwe dans le territoire de Fizi, en date du 18 avril 2020, des personnes qui se rendaient au champ pour trouver à manger sont tombées dans une embuscade de Mai-mai qui les ont capturé alors qu’elles étaient accompagnées des militaires FARDC.
Deux jours après, trois corps sans vie des femmes voilées et mutilées ont été retrouvés non loin du lieu de l’attaque. Une autre chose étonnante est le silence absolu par rapport à cette énième attaque ciblée contre la communauté Banyamulenge » témoignent ces jeunes dans cette lettre signée par Émile Biganira président de la dynamique UBUMWE.
Cette structure rappelle que ces actes constituent des crimes contre l’humanité et ne devrait pas rester impunis, elle demande à cet effet elle demande à la communauté tant nationale qu’internationale de s’impliquer pour le rétablissement de l’autorité de l’État.
Au gouverneur du Sud-Kivu, les jeunes de la communauté Banyamulenge de s’investir pour faire pression aux groupes armés locaux pour le respect strict des accords de cesser le feu convenus à Uvira en mars dernier et aux FARDC d’assurer la sécurité de la population.
Dieudonné BUHENDWA