La dynamique chrétienne pour la défense des droits humains et de l’environnement, DCDHE en sigle, se dit surprise de la condamnation de Vital Kamerhe par le tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe.
Dans une déclaration rendue publique quelques heures après le jugement, la DCDHE déplore que le principe de « Actori Incumbit Probatio » ( il appartient à celui qui allègue d’apporter les preuves), n’a pas été pris en compte car ni le ministère public ni la partie civile n’a pas été capable à démontrer par les preuves la valeur de l’objet ni le rôle de Vital Kamerhe entant que complice ou acteur intellectuel du détournement.
Cette organisation qui lutte pour la promotion des droits de l’Homme soulève également le non respect du principe » in dubio prorero »( le doute profite à l’accusé), dont devrait profiter aux prévenus Kamerhe, Jammal et Muhima, car selon elle, le juge ne doit pas jouer le rôle d’un prophète ni de féticheur mais il dit le droit selon les preuves factuelles.
Dans cette même déclaration, la DCDHE dénonce l’humiliation et l’acharnement dont est victime l’épouse du prévenu Kamerhe, madame Amida Shatur Kamerhe, depuis sa comparution en qualité de témoin dans ce procès historique en RDC.
Par ailleurs, elle rappelle à la justice que les droits de la défense dans un procès sont thermomètres d’une bonne justice équitable et visent l’harmonie sociale.
Rappelons que Vital Kamerhe directeur de cabinet du chef de l’État a été condamné pour détournement des deniers publics par le tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe 20 ans des travaux forcés, 10 ans d’inéligibilité et la confiscation de ses biens.
Jules Ninda