La condamnation de Vital kamerhe risque d’être un règlement de compte.
C’est ce qu’on peut retenir d’une déclaration de la Directrice adjointe, division Afrique de Human Rights Watch intitulée :« Affaire Kamerhe » en RD Congo : Étape majeure ou procès politique ? »
La diplomate ne cache pas sa réserve sur un procès au goût inachevé du fait pour round s’est clôturé sans épuiser les enquêtes et faire défiler devant la barre certains témoins clés impliqués dans ce dossier:
« Le procès a démontré combien l’enquête a laissé bon nombre de questions sans réponses et que plusieurs témoins importants, eux aussi impliqués dans des infractions, ont pu s’en tirer sans être inquiétés. » Souligne la chercheuse Sawyer qui salue tout de même » une étape importante dans la lutte contre la corruption ».
La crainte étant pour cette ONG internationale le caractère politique qui peut rester dans les mémoires comme un règlement de comptes entre rivaux politiques. Et de rappeler que le détournement de fonds publics n’est pas l’affaire d’une seule figure politique:
« D’autres personnalités impliquées dans des affaires de corruption ces dernières années devraient également faire l’objet d’enquêtes et de poursuites adaptées dans le cadre de procès équitables, quelle que soit leur position ou leur appartenance politique. Si aucune autre enquête n’est lancée, l’ « affaire Kamerhe » risque de rester dans les mémoires comme un simple règlement de comptes entre rivaux politiques. » martele-t-elle.
Revenant sur la mort du juge Raphaël Yanyi qui présidait initialement le procès, Raphaël Yanyi, est décédé le 27 mai selon Madame Ida Sawyer dans des circonstances douteuses, l’inquiétude demeure grande quant à ce, tout en saluant le désir d’un état de droit manifeste en République démocratique du Congo:
« En RD Congo, le désir d’état de droit est manifeste. Pour y parvenir, les Congolais auront besoin d’être rassurés sur le fait que cette affaire n’était pas un procès purement politique. De nombreuses victimes et familles attendent également que justice soit rendue pour des crimes et des violations des droits commis par des responsables de l’administration précédente, dont certains sont encore en fonction. Personne ne devrait pouvoir se sentir intouchable. »
Notons que le doute émis par l’organisation Human Rights Watch sur ce procès vient après les réserves de la Cenco sur le caractère sérieux dudit procès qui attend voir si cette issue ne revêt pas d’un problème politique, allusion faite à d’autres dossiers qui attendent encore afin que les victimes de sentent soulagées.
La Nouvelle Afrique