La réaction de kabongo Wa kabongo boniface (l’un des ténors de l ‘opposition au Tanganyika) sur la répression musclée de la marche du 13 juillet ; vient de titiller le lobe frontal des jeunes du cojelta (collectif des jeunes leaders du Tanganyika).
Alors que Lamuka battaient le pavé pour dénoncer les propositions de lois Minaku-Sakata, également l’entérinement de Ronsard Malonda par l’assemblée nationale, un géant dispositif sécuritaire s’est déployé sur les artères de la ville de Kalemie pour empêcher les attroupements.
Dans ses propos, Kabongo s’en prend sans aucun doute au cojelta. Il accuse ces jeunes de commettre les actes de pire barbarisme ce jour – là, pour tenter d’empêcher la progression des protestataires.
« C’est comme si le Kalemie est un Etat dans un Etat où on ne respecte pas la constitution» déplore-t-il au regard de l’agitation qu’il y a eu le jour du mouvement de la protestation.
La veille de la marche, l’étau s’était resserré entre les organisateurs du mouvement et les dirigeants locaux qui disaient d’ores et déjà non à cette marche via les supports médias ; prenant pour prétexte l’Etat d’urgence décrétée par le président de la république. Lamuka n’étant pas d’accord avec ce point de vue, rappelle que c’est le gouvernement provincial lui – même qui s’est montré capable de la trahison de l’Etat d’urgence, avec l’essai technique du bateau Amani qui a mobilisé plusieurs dizaines des personnes.
Cependant Cojelta s’insurge avec véhémence contre les déclarations de l’acteur politique Kabongo boniface. La présidente d’honneur Nadine Katumbwe regrette les propos tenus par cet opposant de la plate-forme Lamuka, propos qu’elle traite de caniveau et d’indignes d’un homme politique de sa trempe.
Mais aussi, Nadine balaie du revers de la main les allégations selon quoi, les jeunes de sa structure ont agressé les journalistes et les manifestants de Lamuka ce 13 juillet. Elle regrette de façon profonde ces accusations, qu’elle juge d’allégations sans soubassement. Pour elle, il s’agit là d’un grand képi qui dépasse la tête du cojelta.
S’agissant de la grande question de l’heure qui occupe le cœur du débat dans le pays, et qui crée un clivage des opinions, à savoir l’affaire Malonda et les lois Minaku- Sakata , Nadine pense que les controverses suscités d’abord par l’entérinement de Ronsard Malonda doit se régler entre les confessions religieuses et la société civile et non dans les rues. Et concernant les trois propositions de lois Minaku – Sakata, elle propose qu’il y est des fortes explications par l’intellectuel congolais sur ces lois, en vue d’en appréhender les rouages.
Ildephonse Wilondja