Certains cadres et agents du fonds de promotion de l’industrie (FPI) haussent le ton et dénoncent la non application des mesures du chef de l’État par le comité actuel de cette institution publique.
Dans un document de plusieurs pages et dont copie est parvenue à matinfos.net, les dénonciateurs reviennent en long et en large sur plusieurs faits justifiant leurs motivations notamment la signature des engagements de nouveaux agents malgré les mesures conservatoires prises par le cabinet du chef de l’État en février 2019, interdisant tout mouvement du personnel au sein des établissements et services publics, des mutations considérées punitives d’une catégorie d’agents et cadres, ainsi que l’octroi en vitesse des grades statutaires à la tête des entreprises d’Etat.
Comme l’on en parle, le cas échéant du non respect des mesures du président de la République au Fonds de Promotion de l’Industrie, est la mutation, pendant la pleine période de la Covid-19 (entre Janvier et Avril 2020) d’au moins 27 Agents et Cadres dans des villages où le FPI n’a ni taxe, ni projet financé sous couvert des » mutations provisoires » et en violation des Instructions de la Présidence.
Le même document révèle également qu’ » au moins 65 nouveaux Agents et Cadres ont été engagés pendant cette même période pour remplacer les victimes des mutations punitives. Une situation à la base d’énormes frustrations au sein de l’entreprise et le FPI a aussi accordé les grades supérieurs à une catégorie d’Agents et Cadres ».
Les auteurs de cette correspondance soulignent en outre que » la majorité de bénéficiaires de ces faveurs et avantages sont des nouveaux Agents recrutés justement à l’arrivée de l’actuel comité de gestion soit 2017 et 2018, qui ont bénéficié des grades statutaires au détriment des anciens trouvés au sein de l’entreprise œuvrant depuis plusieurs années et victimes même du rabattement de leurs grades statutaires en violation de la législation en la matière. Une mesure que l’ancien Ministre du Travail Lambert MEMAS MATUKU avait condamnée et rapportée par sa lettre n°CAB/MINETAT/MTEPS/a-Gub/109/01/2019 du 09 avril 2019 relative à la réhabilitation des agents dont les grades ont été rabattus et ceux licenciés abusivement. Une décision restée lettre morte et que le Comité actuel du FPI a refusé d’exécuter jusqu’à ce jour, la décision que même l’actuelle patronne du Travail, emploi et Prévoyance Sociale Madame Néné NKULU a également déploré l’insubordination des autorités du FPI dans sa lettre n° CAB/MINETAT/MET PS/KKG/PK/287/01/20 du 03 mars 2020 portant rappel sur la réhabilitation des agents rabattus et ceux licenciés abusivement et cela sous le silence coupable de l’actuel Ministre de l’Industrie qui se réduit en soutenant celui qui a engagé les nouveaux au grade de Directeur et à l’âge de 55 à 63 ans en violation flagrante de notre législation qui, à lui seul a réussi à faire engager au moins 18 agents, selon le service du personnel du FPI ».
Il y aurait-il une complicité entre le comité actuel du FPI et le Ministère de tutelle?
Le document a balayé tout équivoque :
» Il faut déplorer l’anarchie qui a caractérisé la création des Antennes et Directions Provinciales pendant la période d’interdiction du mouvement du personnel par la Présidence de la République, juste pour régler les comptes à une catégorie d’agents et Cadres, le cas de la création de la Direction Provinciale de TANGANYIKA en violation des critères d’éligibilité basés sur les recettes réalisées.
Cette Direction qui est parti de l’Antenne à une Direction realise au moins 10 à 15 millions des Francs congolais maximum mais qui a au moins le fonctionnement de 20 millions de Francs congolais y compris les salaires du personnel de plus ou moins 40 millions des Francs congolais ce qui font un total des charges sociales de plus de 60.000.000FC
Contrairement à l’Agence de KOLWEZI qui mobilise les milliards et Bukavu », poursuit la même correspondance.
Il faut noter que le chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi, comme garant du bon fonctionnement des institutions publiques a déploré, notamment, le non-respect de ces mesures lors de la 48e Réunion du Conseil des Ministres du 11 septembre 2020 et a pris l’initiative de faire rapporter toutes affaires cessantes les décisions y relatives.
Rédaction