La Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) était réunie en assemblée plénière ordinaire du 14 au 18 juin dernier où des questions politiques et sociales du pays ne sont pas restées tabou.
Dans une déclaration rendue publique ce Lundi 21 juin 2021, les prélats catholiques ont évoqué les défis majeurs qui, selon eux, constituent un frein pour la cohésion nationale notamment sur le fonctionnement de l’appareil judiciaire, le phénomène corruption, ainsi que sura loi organique pourtant organisation de prochaines élections.
Une chronique qui départage les politiques congolais :
Rejoignant la position des évêques catholiques, Ferdinand Kambere, Secrétaire Permanent Adjoint du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), appelle à une conscience collective pour éradiquer le mal.
» La justice dont on parle aujourd’hui doit être indépendante, mais lorsque celle-ci est instrumentalisée comme l’ont dénoncé les évêques, ça ne rassure personne car c’est un déni de justice. Je crois que nous devons nous lever tous pour dénoncer cette dérive dictatoriale qui est mise en place par le régime actuel », a indiqué Ferdinand Kambere.
Cet ancien député national et cadre du FCC, estime que la Cenco a rejoint juste leur position de dénoncer la manière dont l’actuelle cour constitutionnelle a été mise en place.
Pour Jonathan Ngbele, cadre de la plage forme politique Lamuka, la Cenco n’a fait que s’associer aux aspirations du peuple congolais.
» La Cenco n’a rien fait qu’une redondance des aspirations du peuple car Lamuka marche selon les attentes de la population. Celle-ci veut les élections apaisées et équitables en 2023 et c’est ce que la Cenco a relevé », a-t-il dit.
Par ailleurs, Alain Madilu, un cadre de l’Union pour la nation congolaise UNC de Vital Kamerhe, estime que les évêques catholiques ont constaté la persistance d’une justice inéquitable en RDC.
»Les chefs de l’église catholique au Congo ont remarqué que notre justice est inféodée et nous l’avons constaté dans le procès de 100 jours en appel : la justice ne respecte pas le droit de la défense et n’est pas équitable », a-t-il déclaré ce cadre du Cach.
Il faut noter que la Cenco prévoit une messe de cohésion nationale le 30 juin prochain.
Jules Ninda