Le gouverneur de la Province du Sud-Kivu Théo Ngwabidje ciblé comme employeur des étrangers chinois dans les sites miniers du territoire de Mwenga sort de son silence et suspend les activités de six entreprises minières et leurs coopératives partenaires dans ce territoire.
Cette décision disciplinaire intervient après des multiples accusations des mouvements citoyens et de la société civile accusant le gouverneur de protéger des étrangers chinois dans ces sites miniers pour ses propres intérêts.
Dans un arrêté provincial No 21/081/GP/SK publié vendredi 20 Août 2021 et portant mesure de suspension des activités de certaines entreprises minières et leurs coopératives partenaires exerçant dans le territoire de Mwenga, le Gouverneur de Province Théo Ngwabidje KASI a suspendu les activités des sociétés minières ci-après :
1) BM global business Sarl
2) Congo bluaent mineral (CBM)
3) Orientale Ressource Congo Sarl (ORC)
4) Yelow water Ressources Sarl
5) New Continent mineral ( NCM) Sarl et son partenaire coopérative Mungu ni jibu
6) Groupe cristal service et coopérative Lutonde.
D’après nos informations, cette décision de l’exécutif provincial du Sud-Kivu est prise suite au dépassement du délai moratoire de 3 mois accordé par la province aux opérateurs miniers de Mwenga pour se mettre en ordre avec l’Etat Congolais.
Plusieurs dénonciations des services étatiques sur les abus commis par certaines entreprises minières sur base des rapports de décembre 2020, février et juin 2021, ainsi que la motivation pour le chef de l’exécutif provincial de remettre de l’ordre dans l’exploitation minière semi-industrielle sur toute l’étendue de la province en général, et dans le territoire de Mwenga en particulier, serait également à la base de cette suspension, indiquent nos sources.
Le même arrêté provincial ordonne, par ailleurs, à tout le personnel local et étranger desdites entreprises de quitter les sites miniers et ses environs, d’où, les engins roulants et autres machines d’exploitation appartenant à ces entreprises devront rester immobiles jusqu’à la conclusion de la commission ad Hoc qui étudiera les dossiers cas par cas.
Ezedor Kihandi