Dans un communiqué officiel parvenu à la rédaction d’ InfoRDC le 7 juillet 2020, le Ministre des droits humains, André Lite Asebea, a demandé aux membres de certains Exécutifs provinciaux de rapporter toutes les décisions qui portent atteinte aux droits de l’homme dans leurs provinces respectives.
Cela fait suite à la préoccupation soulevée par le chef de l’État Félix Tshisekedi lors du 34e conseil des ministres au sujet de certaines mesures attentatoires aux libertés individuelles, la fermeture de certaines radios communautaires, des arrestations arbitraires d’activistes des droits de l’homme, la suspension des activités de la société civile dédiées à ces droits,…dans certains exécutifs provinciaux du pays.
Cette décision intervient au moment où certains gouvernements provinciaux ont pris des mesures allant de la fermeture des radios communautaires, d’arrestations arbitraires d’activistes des droits de l’homme à la suspension des activités de certaines structures de la société civile dédiées à la promotion desdits droits, en violation totale de la loi.
Au Sud-Kivu par exemple, plusieurs cas des violations des droits humains sont déjà rapportés depuis l’entrée au pouvoir du gouverneur Théo Ngwabije.
Le porte-parole du parti congolais pour le progrès PCP Me Heri Kalemaza croupit toujours dans la prison centrale de Bukavu depuis plusieurs mois sans procès.
Ce dernier est accusé d’outrage au gouverneur.
Le bureau conjoint des nations unies aux droits de l’homme BCNUDH avait même dénoncé cette attestation et demandé la libération du précité mais en vain.
Ses avocats ont le mois dernier saisi les nations unies pour demander son implication afin que leur client soit rétablie dans ses droits.
Maître Heri Kalemaza est connu comme l’un des opposants farouche à la gestion de la province du Sud-Kivu par le gouverneur Théo Ngwabije.
Ainsi, le ministre demande aux auteurs de ces actes de rapporter leurs décisions allant dans ce sens, avant de s’exposer à des poursuites judiciaires.
“En conséquence, sur instruction du chef de l’État, il leur est demandé, sans délai, de rapporter toutes ces décisions au risque, pour les contrevenants, de s’exposer aux poursuites judiciaires.”, écrit le ministre dans son communiqué.
Dieudonné BUHENDWA