Les manifestations politiques organisées dernièrement en RDC semblent être révélatrices de plusieurs enjeux politiques tel que l’on peut le constater.
Les projets de lois Minaku-Sakata et l’antérinement de Ronsard Malonda comme président de la commission électorale nationale indépendante ( CENI) en ont été à la base. Ces deux faits politiques ont créé des tendances qui divisent actuellement la classe politique politique congolaise et la société civile.
Un Bloc contre le FCC?
Deux députés du front commun pour le Congo FCC proposent trois projets de lois à l’assemblée nationale où quelques jours après Ronsard Malonda est entériné président de la CENI. Ce qui a provoqué la colère des militants de l’UDPS, Lamuka et de l’AFDC de LUKWEBO qui ont manifesté alternativement et consécutivement réclamant le retrait de ces projets de lois et rejetant l’ entérinement de Ronsard Malonda comme représentant des confessions religieuses à la commission électorale nationale indépendante CENI.
A ceux-là s’ajoute la conférence épiscopale nationale du Congo CENCO qui s’y s’oppose également à travers son tout puissant cardinal Fridolin Ambongo.
Ce dernier multiplie ses propos qui traduisent son opposition farouche à ces propositions de loi et à l’égard de Ronsard Malonda réputé proche de la coalition de l’ancien président de la république Joseph Kabila kabange.
De son côté l’église du Christ au Congo ECC se range derrière la CENCO dans ce combat qui vise réellement à écarter le le sénateur à vie(Joseph Kabila) des institutions de la république à travers son FCC. Ainsi un bloc est formé contre ce dernier ( FCC).
Une probable rupture entre le FCC et le CACH ?
Jusque-là, l’option n’est pourtant pas envisagée ni par Félix Tshisekedi ni par Joseph Kabila.
Bien que le le président de la république Félix Tshisekedi fustige d’une manière voilée le comportement de ses partenaires politiques, il continue à jurer à l’unité de sa coalition au pouvoir.
Le FCC est majoritaire au parlement. Le CACH a le président de la République mais très minoritaire au parlement. La constitution congolaise prévoit une réglementation en cas de manque de majorité parlementaire au camp présidentiel. Celle-ci oblige la coalition pour bien diriger les affaires de l’État comme est le cas aujourd’hui.
Une rupture coûterait chère au cap pour le changement qui devra perdre dans ce cas, tous ces postes au niveau du gouvernement.
Selon des analystes indépendants, le CACH, LAMUKA et le FCC sont des plates formes électorales sans personnalité juridique. Conformément à l’article 78 deuxième alinéa deux la constitution de la RDC, rappellent ces politologues, « Si une majorité n’existe pas,Le président de la République confie une mission d’information en vue d’identifier une coalition. », précise notre source qui ajoute qu’il est encore possible de trouver une autre majorité parlementaire.
Calme et sérénité au FCC, observations à l’UNC
Dans ce combat, le front commun pour le Congo semble jouer à la sérénité et au calme.
Néhémie Mwilanya son coordonnateur avait précisé que sa plateforme n’est pas impliqué dans la désignation de Ronsard Malonda.
Le parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie PPRD avait pourtant annoncé une série des marches pacifiques pour soutenir les institutions de la république, une option qui semble avoir été abandonnée.
A l’Union pour la nation congolaise UNC, l’attention est tirée sur le sort de son président national Vital Kamerhe qui attend son jugement en appel.
« On ne peut pas marcher, entrer dans la rue et s’occuper d’autres choses alors que notre président Vital Kamerhe a été injustement condamné à 20 ans en première instance. Il avait interjeté appel et nous attendons le jugement » a indiqué un cadre de ce parti à InfoRDC.
Intellect Mushagalusa.