Dans le cadre sensibiser de les professionnels des médias, l’administration publique et les organisations de la société civile sur le droit d’accès à l’information, le collectif 24 était en café de presse avec le journaliste de Bukavu ce vendredi 03 décembre 2021. Ce café de presse qui s’est tenue dans la salle de conférence de l’hôtel exodus en commune d’Ibanda vise également à favoriser l’ouverture de la société.
Selon Loulé Kitoko l’un des responsables de cette organisation, la thématique choisie vient à point nommé car le constat est que d’une part il y a la loi qui demande aux administratifs de donner l’information et de l’autre côté, il y a une celle qui les impose le régime juridique de réserve, de secret et de discrétion professionnels. Pour Loulé Kitoko, à travers ce café de presse, il était question de voir les limites des informations qui sont divulgables et celles qui ne sont pas divulgables.
« Nous avons passé à revue toutes ces informations et on a énuméré les informations qui ne sont pas communicables comme par exemple celles concernant le secret d’Etat, de secret de fabrication et des données individuelles.Mais il y a des cas où ces mêmes informations qui sont frappées de confidentialité, relèvent être divulguées au cas où l’intérêt général est supérieur aux causes pour lesquelles la personne veut faire la rétention de l’information”, a indiqué Loulé Kitoko.
Pour sa part le professeur Trésor Maheshe qui a exposé sur les défis de la gestion de l’information administrative et gouvernementale et ses remèdes a mis un accent particulier sur l’article 23 de la constitution de la république démocratique du Congo relatif à la liberté d’expression.
Cet article stipule que « Toute personne a droit à la liberté d’expression. Ce droit implique la liberté d’exprimer ses opinions ou ses convictions, notamment par la parole, l’écrit et l’image, sous réserve du respect de la loi, de l’ordre public et des bonnes mœurs ».
S’agissant de la sanction réservée aux personnes qui empêchent l’accès à l’information publique, le professeur Trésor Maheshe a indiqué que la loi n’a rien prévu quant à ce mais néanmoins le collectif 24 plaide pour un vote d’une loi d’accès à l’information qui va donner des limites et des mécanismes d’accès à l’information publique en vu de palier à ce problème.
Dieudonné BUHENDWA