Plusieurs heures après sa libération à l’agence nationale de renseignement (ANR) , la journaliste de la radio Iriba FM émettant de Bukavu au Sud-Kivu, Prisca Bukaraba se dit être en insécurité.
Elle a fait cette déclaration ce mardi 22 septembre 2020 lors d’un point de presse qu’elle a tenue à son situé à l’hôtel de poste dans la commune d’Ibanda.
Prisca Zawadi Bukaraba explique avoir reçu une invitation de l’agence nationale de renseignement ANR à laquelle elle avait répondu le même jour, soit le lundi 21 septembre de l’année en cours.
Arrivée à l’ANR, il lui avait été signifié qu’elle devrait s’expliquer pour le non payement de l’autorisation de fonctionnement de sa radio pour l’année 2019. Brusquement la carte de presse de victime a été saisie par ce service et on l’avait interdit tout mouvement pendant plus de 6 heures.
Bukaraba a été relâchée plus tard dans la soirée sans sa carte de presse avec l’obligation de revenir pour le payement d’une somme de 50 dollars américains dont elle ignore jusque-là, la justification.
Un agent de l’ANR l’a promis(selon sa déclaration ) de la mettre en insécurité si elle ne payait pas cette somme dans un bref délai.
Plusieurs organisations dénoncent cette arrestation et appellent le gouvernement provincial du Sud-Kivu au respect de la liberté d’expression, c’est le cas de l’organisation PPI qui pense que les journalistes méritent plus de sécurité.
À noter que Prisca Zawadi Bukaraba est la seule jeune femme journaliste présentatrice d’une émission politique dans la ville de Bukavu.
Don Patrick MAKIRO