Plusieurs membres des organisations luttant pour la promotion de la femme et de la Société civile du Sud-Kivu viennent de participer ce samedi 28 décembre 2019 dans une conférence-débat sur le leadership féminin en ce moment où la nouvelle technologie de l’information et de la communication envahit plusieurs domaines.
Selon madame Ketsia Zawadi Furahini, coordinatrice de Women Vision, cette conférence vise à créer un espace d’échange entre les femmes ayants des avancés dans la NTIC et celles qui ont des insuffisances dans ce domaine.
La même source indique également que l’objectif est aussi de réfléchir sur les mécanismes à mettre en place dans pour rehausser la participation effective de la femme dans le monde de communication en leur permettant d’accéder aux nouvelles technologies de l’information et de la communication.
Des différentes thématiques ont été abordées par des orateurs dans cette conférence notamment sur le leadership féminin, aperçu générale sur l’implication de la femme, le plan national du numérique et bien d’autre pour la cause de la femme.
Dans sonspeech, Bagula Bisonga Marc, ingénieur en informatique et coordonnateur du Solaris Group, a indiqué que l’Internet joue un rôle important dans le partage de l’Information car grâce à lui, plusieurs technologies de partage sont mises sur pied, comme notamment les réseaux sociaux qui sont un moyen public très efficace de communication et de partage de l’Information : WhatsApp, Facebook, le mailing,…
De son côté, l’ingénieur Nadia Chiralwira Asifiwe, manager à l’Etablissement SPEEDCOM, a souligné qu’il existe des écarts entre les sexes concernant l’accès et l’utilisation de la NTIC.
Elle rappelle qu’en 2015, au niveau mondial, 46% des hommes contre 41% des femmes se sont connectées à Internet.
Cet écart est encore plus prononcé dans les pays en développement, où il est de 15,4% en défaveur des femmes, contre seulement 5,4% dans les pays développés.
« Globalement, les études montrent que les femmes ont moins accès à ces technologies, et de fait, les maîtrisent moins bien. Ces disparités d’accès, de contrôle et d’utilisation des hommes et des femmes concernant les TIC sont couramment appelées la fracture numérique de genre ». Explique Nadia Chiralwira Asifiwe
L’analphabétisme, Le manque de ressources financières pour l’achat de TIC et Des facteurs socioculturels sont parmi les obstacles qui poussent les femmes à utiliser un nombre réduit les NTIC renchérie Asifiwe Nadia.
Les participants à cette conférence ont émis les vœux de voir le gouvernement congolais s’impliquer pour permettre les femmes à avoir l’accès à la NTIC.
Signalons que dans son projet du plan national du numérique horizon 2025, le président de la République démocratique du Congo, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a expliqué sa vision de faire du numérique Congolais un levier d’intégration de bonne gouvernance, de croissance économique et de progrès social.
Don Patrick Zahiga MAKIRO