Les forces politiques de l’opposition et sociales de la République Démocratique du Congo se disent être contre le changement de la Constitution du pays.
Dans une déclaration lue publiquement ce mercredi 20 novembre 2024 à Kinshasa, les acteurs politiques congolais de l’opposition ont qualifié la décision du président Félix Tshisekedi de » non fondée » par rapport à cette question.
Cette plateforme qui se dit porteuse des aspirations profondes du peuple congolais est consternée après avoir suivi le président Félix Tshisekedi à Kisangani et Lubumbashi respectivement le 9 et 16 novembre 2024 par rapport à l’intention de changer la Constitution du pays.
« Nous, forces politiques et sociales, porteuses des aspirations profondes du peuple congolais, après avoir suivi avec consternation Monsieur Félix Tshisekedi sur sa volonté de changer la constitution, déclarons solennelle notre opposition à ce changement ou cette Révision de la constitution”, ont-ils déclaré.
Et d’ajouter :
“ contrairement aux affirmations mensongèrs de Monsieur Tshisekedi, prétendant que la constitution du 18 février 2006 serait l’œuvre des étrangers, nous lui rappelons que les travaux y afférents ont été faits à Simisimi dans la ville de Kisangani”.
Issus des différentes formations politiques de l’opposition, ces acteurs ont rappelé par ailleurs que la rédaction de cette Constitution a été faite par le parlement Congolais et adoptée par le peuple au référendum dans sa grande majorité exprimée à 85%.
Ce qui justifie qu’il s’agit d’une expression de souveraineté nationale du peuple congolais.
Objectif de la présente Constitution
Cette plateforme politique et sociale indique en outre que la Constitution a été conçue pour assurer le bon fonctionnement des institutions de la République, prévenir les conflits internes, promouvoir et consolider la cohésion et l’unité nationale, garantir les libertés publiques, promouvoir l’État de droit, empêcher les dérives dictatoriales et garantir une alternance démocratique.
« En outre, il n’y a rien de plus faux que l’affirmation de Monsieur Tshisekedi, déclarant à Lubumbashi, que l’article 217 est responsable de l’occupation de nos terres par des étranger; là il confond la notion de souveraineté avec la session de terre.” ont-ils souligné dans cette déclaration.
Il sied de rappeler que la question soulevée par le chef de l’État Félix Tshisekedi, liée au changement ou à la révision de l’actuelle Constitution de la RDC a déjà divisé la classe politique congolaise.
D’où la majorité est contre la décision du président de la République.
Ezedor KIHANDA