La formation à distance, étant une reforme dans l’enseignement en République Démocratique du Congo présente d’énormes inconvénients et avantage pour les apprenants. C’est ce que constate le professeur Joseph Kitaganya, Directeur de l’Institut Supérieur de Commerce, ISC /Goma.
Pour le professeur, la formation à distance est une belle initiative à louer car étant encore du neuf en RDC et au Nord-Kivu en particulier. Il émet, cependant des doutes sur les conditions dans lesquelles sont les apprenants pour suivre des cours en direct de chez eux à la maison.
Le professeur Kitaganya pense en outre qu’il est parfois difficile de maitriser certains étudiants qu’on voit en face, d’autres enseignants connaissent même de problème à contrôler certaines promotions, à fortiori ceux qu’on ne voit pas en face, parce que c’est seulement on veut appliquer une éducation à distance. Il pense que comme la pédagogie exige du feed-back, le premier travail serait d’abord de mobiliser les étudiants et les conscientiser sur les avantages de cette formation.
Par ailleurs, Il précise que ce programme risque de rester une utopie, ou les enseignants croiront qu’ils enseignent, pourtant leurs enseignements n’atteignent pas même 10% des étudiants.
« Parfois, moi-même je participe à des vidéo-conférences, mais ce genre d’enseignements exigent que l’on ait une machine ou un téléphone androïd connecté à l’internet. Alors, ce qu’il faut se poser comme question ; est-ce que tous les étudiants ont une machine ? Ou un téléphone connecté sur internet pour suivre les cours à distance ? Si vous faites un sondage, vous constaterez que si vous avez 30 étudiants ceux qui seront assidus, peut-être c’est ne même pas ¼. Mais des enseignants vont se marmotter entrain de dispenser des cours croyant qu’on les suit et pourtant c’est pas bien le cass », s’inquiète le professeur Kitaganya.
Toutefois, il reconnait que cet enseignement permet d’occuper positivement et éduquer le peu d’étudiants qui veulent vraiment être formés.
Il appelle ainsi les étudiants à l’optimisme et à profiter de ce temps de confinement pour lire des livres et réviser tous les jours leurs notes des cours, car selon lui, l’autorité de tutelle peut autoriser la reprise des cours d’un moment à l’autre et poursuivre le cursus.
Paulin AGANZE