Le Réseau des journalistes amis de l’enfant (RJAE/Sud-Kivu) plaide pour plus de mobilisation des partenaires et bailleurs en appui aux HCR pour renforcer l’éducation des élèves réfugiés Burundais au niveau de l’école secondaire à Lusenda, dans le territoire de Fizi en province du Sud-Kivu.
Cet appel est lancé à l’occasion de la commémoration du 46ème anniversaire du massacre des enfants de Soweto (1976) en Afrique du Sud, marquant la journée de l’enfant africain, le 16 juin de chaque année.
Selon le coordonnateur du RJAE/SK Mr Ernest Muhero qui s’est rendu dans le camp de réfugiés de Lusenda jeudi 16 juin 2022, en cette journée commémorative de l’enfant Africain l’attention devra être focalisé sur cette categorie d’enfant en situation de vulnerabilite car le constat fait état des efforts du HCR et ses partenaires mais à l’école secondaire, le besoin d’appui reste ressenti!
« Le RJAE a pris l’option de se rendre au camp de Lusenda où un besoin d’accompagnement d’enfants dans le volet éducation se fait sentir à l’école secondaire . Certes que le HCR prend en charge l’école primaire des enfants réfugiés la rendant ainsi gratuité, mais au secondaire, les élèves de 7e, 8e et 1ere des humanités sont obligé de se prendre en charge ainsi que les garçons des 3 dernières classes terminales des humanités générales », explique Ernest Muhero .
Daniel Sisimurayi est élève en 3 commerciale et gestion à l’Institut Sibatwa à l’entrée du camps de Lusenda.orphelin, ce jeune réfugié trouve assez compliqué pour sa famille de le faire etudier sans soutien dans la prise en charge de sa scolarité.
“Je suis orphelin d’un parent. Le seul restant est en âge avancé, difficile pour lui de travailler pour me trouver de quoi assurer mon éducation. Je n’ai donc pas les moyens voulus de payer les frais scolaires pourtant je suis à mon avant dernière année du cursus. Voilà pourquoi à cause de ce problème, plusieurs d’entre nous ont abandonné le banc de l’école et les plus courageux font des travaux mais qui ne correspondent malheureusement pas à leurs âges pour parvenir à payer les frais de minerval. C’est très compliqué pour nous, nous prions sincèrement aux personnes de bonne volonté et organisation de nous venir en aide sans quoi, plusieurs de nous abandonneront l’école ” soupire le jeune .
C’est un casse tête pour certains parents réfugiés Burundais mais d’autres plus organisés s’en sortent ! Néanmoins selon des sources recoupées au camps de Lusenda par le coordonnateur du RJAE Sud Kivu , cette situation serait indépendante de la volonté du HCR qui ne peut offrir des services qu’au prorata des moyens mobilisés au près des bailleurs.
Au nom tout de même de l’équité en matière d’éducation , le RJAE adresse ce plaidoyer pour plus d’implication des bailleurs, philanthropes, donateurs et États en appui aux efforts du HCR et de la CNR dans le volet scolarisation au secondaire et organisation des activités ludiques et culturelles pour l’epanouissement des jeunes en général dans le camp de Lusenda, a poursuivi le coordinateur Ernest MUHERO .
Lusenda est un camp de réfugiés Burundais de 220 hectares , situé au Sud-Kivu et qui regorge plus de 27.OOO réfugiés regroupés dans 5 sites faisant un total de 50 villages.
Sur ce site, ce sont plus les élèves du secondaire qui sont en difficulté de prendre en charge les études. Mais un projet dénommé « EDUFAM » est en cours d’exécution dans ce camps et prend en charge la scolarité et objets scolaires des 3 dernières classes des humanités générales en faveur des filles réfugiées.
Jeannine Muhiri âgée de 17 ans est élève en 2ème des humanités pédagogiques à l’Institut Sibatwa.
« Je suis dans la joie parfaite de constater que ma scolarité est assurée …Que Dieu bénisse le HCR et ses partenaires de EDUFAM qui nous aident ;…. qu’ils pensent également aux garçons qui eux ne sont pas bénéficiaire de cette faveur et souffrent beaucoup, certains jusqu’à abandonner l’école « .
Il sied de rappeler que le réseau des journalistes amis (RJAE-RDC) section du Sud-Kivu, est une structure reconnue par l’Etat et qui a comme objectif principal, la promotion et la défense des droits de l’enfant et de la mère. Le RJAE est officielement partenaire de l’EPST.
Pascal Ngabo