Aussitôt arrivé en République Démocratique du Congo, Karim Khan, procureur près la Cour Pénale Internationale (CPI) s’est rendu lundi 29 mai à l’hôpital de Panzi, à Bukavu dans la province du Sud-Kivu.
Ce pour s’enquérir de la situation des différentes victimes des violences sexuelles internées dans cet hôpital.
Reçu par le Prix Nobel de la Paix 2018, le docteur Denis Mukwege et Directeur de l’hôpital de Panzi, Karim Khan a été accueilli par divers messages: « Des enfants mères aux enfants issus des viols, que justice soit faite ».
« Nous réclamons justice pour les victimes de Kaniola, Kipupu, Makobola », brandissent quelques les victimes qui ne réclament que réparation.
De son côté, le Coordonnateur national de SOS Information Juridique Multisectorielle (SOS IJM), Jeff Kabala, indiqué que cette visite du Procureur de la CPI est une bonne occasion pour lancer des mandats d’arrêt pour les commentaires des différents violences et viols depuis plus de deux décennies en République Démocratique du Congo afin qu’ils répondent de leurs actes.
« Pour nous, c’est une joie immense pour qu’il fasse un mandat d’arrêt international contre tous ceux qui ont commis ces crimes. Que le procureur puisse émettre un mandat d’arrêt contre les commanditaires … qu’il soit le président d’un pays voisin. Il a émis un mandat d’arrêt international contre le président de la Russie, pourquoi il ne peut pas émettre un mandat d’arrêt international contre Kagame? », a déclaré le Responsable de cette organisation qui réclame justice pour les victimes de différentes atrocités en RDC.
Il sied de signaler que le procureur général de la CPI est accompagné au Sud-Kivu par une équipe importante des membres du gouvernement notamment Rose Mutombo, ministre d’Etat en charge de la justice et Fabrice Puela, ministre des droits humains.
Jules Ninda