Le territoire de Demba au cœur de la province du Kasaï Central a connu une hausse du taux de mortalité maternelle ces derniers mois.
C’est le cas par exemple du mois d’août 2022 où l’on a enregistré le décès de 11 femmes pendant le travail de l’accouchement dans ce territoire.
D’après des sources médicales anonymes de la place contactées par infordc.com, plus de 15 bébés sont morts au cours du même mois suite aux complications de l’accouchement.
Les sources concordantes révèlent que plusieurs causes sont à la base de cette situation macabre notamment le manque criant du personnel qualifié, le non-respect de la planification familiale, le manque de produits pharmaceutiques, le manque de prise en charge adéquat, ainsi que le manque de la consultation prénatale.
Une situation qui inquiète plus d’un observateur vivant dans cette contrée du Kasaï central et la société civile locale qui dénoncent l’inattention des autorités provinciales et nationales et lancent un SOS.
A cet effet, les acteurs de la société civile du territoire de Demba demandent aux autorités compétentes de prendre à bras le corps cette situation en dotant l’hôpital général de référence de Demba1 des matériels de dernière génération.
De même, ils demandent l’affectation à Demba des sages-femmes compétentes et la remise à niveau de ceux qui sont déjà en service.
A la question de savoir pourquoi les femmes meurent-elles lors de l’accouchement, un médecin de l’hôpital de référence de Demba 1 a expliqué que c’est suite à des complications survenues pendant ou après l’accouchement.
« La plupart de ces complications apparaissent au cours de la grossesse » a-t-il renseigné.
PAPY Ntumba Lumbamba, quant à lui, coordonateur provincial du programme national de la santé de la reproduction au Kasaï central trouve a proposé des mécanismes pour sauver la vie des femmes enceintes.
« La majeure partie des décès maternels sont évitables. Ce pendant le gouvernement, ensemble avec les partenaires nous devons trouver une solutions médicales permettant de prévenir ces complications », dit-il.
Selon lui, pour réduire les décès maternels les femmes doivent avoir accès aux soins prénataux pendant la grossesse, bénéficier de l’assistance d’un personnel qualifié lors de l’accouchement, bénéficier du sang ; ce qui exigerait l’installation d’une banque de sang dans chaque zone médicale en Province.
Il pense également que les femmes doivent améliorer l’environnement de travail des sages-femmes et être sensibilisés sur le respect de la planification familiale et la consultation prénatale.
-l’identification des obstacles qui limitent l’accès à des services de santé maternelle de qualité et trouver une solution.
Bien que les complications obstétricales telles que l’hémorragie, les infections et les avortements soient les causes au processus mettant en jeu la vie des femmes enceintes, Marlène Biduaya, enseignante à l’Institut technique médicale de Kananga (ISTM) a proposé au gouvernement provincial du Kasaï Central ce qui suit:
– Renforcer des partenariats avec les secteurs privés pour assurer la disponibilité, l’accessibilité et la qualité des Sages femmes dans les centres de santé et les hôpitaux.
– Mobiliser un budget pour la prise en charge des cas complexes afin d’améliorer le taux des accouchements assistés par les personnels de santé qualifiés.
– Construire plusieurs centres de santé dans les cinques territoires de la province pour faciliter la consultation chez les femmes enceintes afin de réduire la distance aux femmes qui effectuent des longues distances pour accoucher.
– Affecter des Sages femmes qualifiées dans chaque zone de santé, centres et hôpitaux.
– Doter chaque zones de santé et hôpitaux des matériels de qualité.
De son côté, docteur Emmany kabangu lui a estimé que le gouvernement provincial du Kasaï Central devrait mettre en place certaines stratégies pour réduire les taux des décès maternels d’ici 2025.
Cette panoplie des stratégies visera à sauver des milliers des femmes d’ici 2025.
Comment sauver les femmes enceintes Vivant dans les zones rurales à la mortalité maternelle?
Mundi Kalombo, une matrone âgée de 78 ans à Demba, trouve que dans la province comme le Kasaï Central où la carrence des médicaments se fait remarquer, les accouchements représentent un véritable danger par manque de matériel médical adéquat et les personnes qualifiées.
Cette matrone propose au ministère de la santé à travers la division provinciale de la santé notamment de doter les hôpitaux, centre de santé , zones de santé les matériels efficaces et mettre en place un programme de renforcement de capacité des Sages femmes, ainsi que la création des clubs dans différents quartiers pour les femme sur la planification familiale et une consultation.
Telles sont les stratégies proposées par les personnes veulent pour réduire le décès maternels d’ici 2025 au Kasaï Central.
Il sied de souligner que l’éradication du phénomène »Prostitution » dans le Kasaï Central serait l’une des réductions des décès maternels dans ce coin de la RDC.
Mulumba Djouma Érick