Les présidents des sociétés civiles des provinces de l’Est de la République Démocratique du Congo ont clôturé une mission de trois semaines à Kinshasa à travers un point de presse organisé ce mercredi 15 décembre 2021 au centre CEPAS à Kinshasa.
Il s’agit des représentants des sociétés civile de l’Ituri, du Nord-Kivu, du Sud-Kivu, du Maniema et Tanganyika qui ont présenté les différentes causes de l’insécurité dans l’Est du pays parmis lesquelles l’absence de l’autorité de l’État, la porosité des frontières et le dicta des politiques dans les administrations publiques.
Ces acteurs de la société civile ont par la même occasion critiqué largement l’état de siège, l’entrée des troupes étrangères en RDC, avant de souligner que tous les signaux sont en marche pour mettre en place le plan de balkanisation.
Toutefois, cette délégation a formulé quelques recommandations notamment réorganiser l’armée et la police en l’équipant, la professionnalisant tout en améliorant la gouvernance au sein de ce corps.
S’agissant du commandement, ils ont soutenu qu’il faut permuter tous les militaires ayant fait plus de trois ans à l’Est ainsi que les agents de sécurité. Concernant la question des effectifs, ils se sont dit favorable à rendre obligatoire une formation militaire de 6 mois à tous les jeunes diplômés.
Par ailleurs, ces acteurs citoyens ont recommandé la requalification de l’état de siège soit par un état d’urgence sécuritaire ou soit un etat de siège localisé à des territoires spécifiques et conjoint (militaire et civile).
Ils ont également indiqué qu’il faut identifier et localiser tous les étrangers non en règles avec les exigences administratives congolaises d’une part, et d’exiger la vulgarisation du plan de retrait de la MONUSCO et revisiter le plan de collaboration Monusco-FARDC, d’autre part.
Pour se doter d’un service de sécurité efficace, ils ont proposé le recyclage des agents locaux des services de sécurités de l’ANR et la DGM.
Entre temps, ils appellent le gouvernement de publier et revisiter les accords signés avec les pays voisins; d’ouvrir les routes à l’intérieur des provinces de l’Est; d’appliquer avec rigueur les codes miniers et de décentraliser fortement le Programme DDRCS et le cas échéant changer les animateurs.
Il sied de noter que la société civile s’attend à des solutions urgentes quant à l’insécurité permanente et chronique à l’Est du pays.
Rédaction