« Nous exigeons une enquête indépendante sur les milices à Kinshasa ». C’est le message clé exprimé par les organisations membres du Panel des Experts de la Société Civile lors d’une marche tenue ce jeudi 03 septembre 2020 à Kinshasa.
Selon les organisateurs de cette marche, le Panel des Experts de la Société Civile condamne avec la dernière énergie le récent démentelement d’une milice à kingabwa dans la commune de Limeté à Kinshasa, qui a occasionné les échanges des tirs entre les services de l’ordre et un groupe d’inciviques recrutés pour une formation militaire.
« Soucieux de l’émergence des valeurs républicaines, d’une part, et étant donné que le terrorisme ne peut être endigué par le seul Etat Congolais, d’autre part, les organisations membres du Panel des Experts de la Société Civile s’appuyant sur la résolution du Conseil de Sécurité de Nations-Unies qui donne mandat à la MONUSCO d’assurer la protection de civils et d’appuyer la stabilisation et le renforcement des institutions de l’Etat congolais, demandent qu’une enquête impartiale et indépendante soit diligentée pour établir les responsabilités et déférer les commanditaires devant les juridictions compétentes », a déclaré Dieudonné Mushagalusa dans un mémorandum déposé, à cette occasion, au quartier général de la Monusco.
Dans ce même document adressé à la représentante spéciale des Nations Unies en République Démocratique du Congo, Leïla Zerrougui, Dieudonné M. indique » qu’il est plus qu’urgent que la RDC puisse bénéficier de la solidarité internationale pour anéantir toute tentative du terrorisme urbain qui vise à étouffer la liberté politique durement acquise et à déstabiliser le fonctionnement équilibré des institutions de la République ».
Néanmoins, il salue la bravoure de la Police Nationale Congolaise et dénonce des actes pareils qui s’apparentent au terrorisme urbain.
« Ces actions ne peuvent être initiées que dans des intentions malveillantes, que toute personne éprise de paix ne peut encourager, surtout que cela échappe de loin aux dispositions légales en matière de recrutement et de formation des éléments de la police et de l’armée. Admettre cela, c’est serait contribuer, sans ambages, à la déliquescence de l’État Congolais » conclut ainsi. leur mémo.
En rappel, une bande d’inciviques a été démantelé par la police nationale congolaise le mercredi 26 Août dernier dans une concession privée dans la commune de Limete plus précisément à Kingabwa/Kinshasa.
Jules Ninda