La Ministre de la Fonction Publique YOLLANDE EBONGO BOSON a invité ce mardi 28 Avril tous les secrétaires généraux nouvellement nommés pour la remise de leurs notifications.
Après avoir signé, le weekend dernier, un arrêté mettant en place les nouveaux secrétaires généraux, la Ministre de cette institution passe en force pour défier le chef de l’État, sans résigner sur les moyens comme dit on seule la fin justifie les moyens.
Le chef de l’État avait reporté l’application de cet arrêté après sa publication relayée par les médias.
Est ce l’histoire du chien aboie et la caravane passe ?
Voici le témoignage d’un membre du collectif des mouvements citoyens Amka Congo, une structure de la société civile qui nous relate le fait:
« En effet, la Ministre coincé par l’illégalité et les irrégularités de son arrêté portant affectation des Secrétaires Généraux, a en dépit de l’intervention de la Présidence de la République exigeant le report de cet arrêté, convoqué tous les Secrétaires Généraux en fonction et ceux nommés à son cabinet.
Par la suite, les a séquestré dans une salle de réunion et enjoint son Directeur de Cabinet adjoint et ont procédé à leur notification. Ceux qui ont pris le soin de mentionner la date sur le document, ont vu celui-ci déchiré et un nouveau leur a été transmis pour signer sans faire mention de la date du 28 avril 2020 vers 10H dans la salle des réunions de son Ministère. Et sous l’effet de surprise, au sortir de la salle, il leur a été transmis un acte de notification datée du 25 avril 2020. » révèle ce dernier qui s’est confié à Info RDC ce mercredi 29 avril 2020.
La question est de savoir pourquoi recourir à de tels procédés pour notifier son arrêté ? Pour quoi la Ministre de la Fonction publique descend elle aussi bas? Continue à s’interroger ce membre du collectif Amka Congo après avoir recueillie les témoignages de certains Secrétaires généraux qui ne sont pas d’accord avec l’exercice fait par la ministre.
L’extorsion de signature, et le faux en écriture sont des infractions prévues et punies par le code pénal.
Ils considèrent cet acte de la ministre de la fonction publique comme une mise en quarantaine de ses invités, qu’elle impose de signer un document en leurs obligeant la date. Ce qui offense non seulement à l’administration, mieux encore à la justice.
Le collectif sollicit à cet effet, l’interpellation de la Ministre et qu’une enquête minutieuse soit menées remettre de l’ordre et dégager les responsabilités.
Il qualifie cet arrêté d’« arrêté de discorde ».
Car, selon notre source en défiant le chef de l’État, la ministre veut créer un bras de fer qui risque de nous amener vers un conflit interinstitutionnel et justifier les non dit de cette affaire.
Dieudonné BUHENDWA