Selon le professeur Dady Saleh, analyste politique, ce procès annonce une nouvelle ère dans l’histoire de la RDC. Car selon lui, c’est la prémière fois dans l’histoire de la RDC qu’un directeur de cabinet du president comparait devant la justice. Il pense que c’est le verdict qui déterminera l’indépendance de l’appareil judiciaire congolais.
« Il faudra que la machine judiciaire puisse demontrer son indépendance, et ce n’est pas par des declarations, mais par des faits concrets. Ceci est une belle occasion pour la jusctice congolaise de prouver à la face du monde son impartialité »
Entant que chercheur, Dady Saleh dit compter sur la méthodologie. Pour lui, arrêter une personne, c’est bon. Mais cela ne suffit pas. Déjà au début le programme des 100 jours du président présente une entorse liée notamment à la procedure. « Comment est-ce que la presidence a commencé à se charger de l’execution d’un programme qui devait être executer par le premier ministre et son gouvernement vue qu’on était pas dans un Etat d’urgence? » S’interroge-t-il.
Pour lui, il y a des dossiers encore plus grands que le programme de 100 jours. Il recommande au président de la République et tout le gouvernement de fouinner dans le passé de gens car il y a des dossiers plus importants que ça.
« Il est declaré officiellement que chaque année pendant le règne de Kabila 15 à 20 milliards de dollars étaient detournés. On a des gens qui ont volé pendant des années de milliards de dollars et ils circulent paisiblement. Moi, je pense qu’il faudra qu’on tape sur la table, si vous vous prennez seulement 12ans, on aura 240 milliards de dollars, tout cet argent doit revenir dans le tresor public et les auteurs de ces detournements jugés.. » a-t-il martèlé.
Rappelons que Vital Kamerhe, directeur de cabinet du chef de l’Etat avait été interpellé par la justice et placé en détention à la prison de Makala à Kinshasa dans l’affaire de malversation financière et enrichissement illégal.
Paulin AGANZE