Le collectif des mouvements citoyens Amka Congo demande au ministre du commerce extérieur d’accorder un délai moratoire au congolais importateurs des bières et boissons gazeuses en république démocratique du Congo. Cette demande fait suite à son arrêté n° 017/cab/min.comext/2022 du 09 mars 2022 portant mesures de restriction temporaire d’importation des bières et boissons gazeuses en République Démocratique du Congo pour une durée de 12 mois.
Dans une lettre adressée au ministre du commerce extérieur Jean-Lucien Busa en date du 18 avril 2022, Amka Congo qualifie cette décision de courageuse car elle vise à redonner une valeur ajoutée à la production locale.
Néanmoins estime Amka Congo, il se pose un souci profondément partagé par les congolais sur certaines mesures d’accompagnement qui pourtant, n’ont pas été prises en compte. Il s’agit notamment d’un délai moratoire en faveur des compatriotes qui avaient déjà pris des engagements auprès de leurs fournisseurs. Ils s’attendaient à la livraison de leurs marchandises en provenance de l’extérieur du Pays pour les uns, et d’autres qui sont en processus de dédouanement. Cette suspension poursuit notre notre source, ne tient également pas compte de certains aléas dont les charges y afférentes mais aussi, les risques de péremption.
« Excellence Monsieur le Ministre,
Dans votre arrêté ministériel n° 017/cab/min.comext/2022 du 09 mars 2022 portant mesures de restriction temporaire d’importation des bières et boissons gazeuses en République Démocratique du Congo, vous avez pris une décision courageuse qui est seule de suspendre pour une durée de 12 mois, l’importation des bières et boissons gazeuses sur l’ensemble du Territoire National. Une mesure que nous encourageons car elle vise à redonner une valeur ajoutée à la production locale.
Ensuite, la mesure ne prévoit aucune autre voie palliative qui permettrait aux autorités locales se trouvant à l’intérieur du pays ou dans nos provinces, de trouver des solutions quant à certaines urgences en lien avec les effets de l’arrêté susmentionné. » Indique cette structure citoyenne.
Le Collectif des Mouvements Citoyens et Organisations des Jeunes Amka Congo constate que l’arrêté concentre le pouvoir et toutes les démarches au seul Ministre National du commerce Extérieur selon les termes de ce dernier.
Il fallait selon notre source tenir compte de la complexité du business en RDC, de l’immensité du Territoire National, du contexte et de certains paramètres importants.
Dans le cadre de ses objectifs qui sont ceux liés à la défense des intérêts sociaux, le Collectif Amka Congo a été contacté par certains opérateurs économiques qui non seulement se sentent lésés par la mesure prise en date du 09 mars 2022 mais aussi, qui estiment que l’arrêté n’a pas prévu un délai moratoire pouvant leur permettre de prendre des dispositions nécessaires en ce moment où une partie de leurs cargaisons est déjà en processus de douane.
« Ils nous ont rapporté qu’il s’agit pour eux, d’une surprise car aucune communication n’a été faite par l’autorité avant la prise de cette décision pour qu’ils s’y préparent et qu’ils s’y conforment. Ils dénoncent enfin, une mesure unilatérale, hâtive, non concertée et qui met les petits commerçants dans une situation difficile et les expose à des risques énormes de faillite. D’où l’importance de ce moratoire qui doit être pris en toute urgence. » Précise-t-il.
Et d’ajouter
« L’art. 2 de l’arrêté ministériel n° 017/cab/Min.Comext/2022 du 09 mars 2022 stipule que : N’entre pas dans le champ d’application du présent Arrêté, toute importation effectuée conforment aux accords commerciaux bilatéraux. Qu’adviendra-t-il des produits boissons gazeuses issues de la zone East African Community, ceux de la CEPGL et même de la SADC dont notre pays la RDC est membre à part entière et entretien des bonnes relations ?
Pourquoi la DGDA ne tient pas compte de l’art. 3 de l’arrêté ministériel n° 017/cab/Min.Comext/2022 du 09 mars 2022 qui stipule également que les sociétés nationales ou Etablissements nationaux ayants dument conclus des contrats dans le secteur avec les partenaires étrangers, avant l’entrée en vigueur du présent arrêté, peuvent bénéficier d’une dérogation accordée par le Ministre ayant le commerce Extérieur dans ses attributions. »
Ayant fait connaissance de la cartographie et le contexte lié à la praticabilité des routes sur le Territoire National et la situation sécuritaire, Amka Congo se demande quelle est la mesure prise par votre autorité, sachant que vous vous retrouvez à des milliers de Kilomètres dans la capitale, siège des institutions pour pallier à l’art. 4 de l’arrêté ministériel n° 017/cab/Min.Comext/2022 du 09 mars 2022 ?
Cette structure espère une suite favorable à sa requête suite du dialogue permanent qui existe entre elle et le ministère de commerce extérieur.