Les mouvements Citoyens réunis au sein du collectif Amka Congo disent avoir constaté avec beaucoup de regrets qu’au moment où le peuple avait beaucoup d’espoir après l’alternance obtenue avec les élections de 2018 qui ont apporté l’opposition d’hier au sommet de l’État, on assiste malheureusement à tout sauf le changement pour lequel ils se sont battus.
Ils déclarent observer avec amertume que les médiocres d’hier auraient été remplacés par les nuls.
« Que dire encore si aujourd’hui le gouvernement national n’a aucun projet sur lequel il travaille ? Juste au début, la présidence nous a lancé un programme de 100 jours, Un programme qui était ambitieux, mais hélas dérouté par les ennemis de la République au nom des calculs politiques et de la géopolitique, et qui ne voulaient pas voir le Congo décoller un jour. » affirme Amka Congo.
Dans un point de presse tenu ce mercredi 09 décembre à Bukavu, ces mouvements citoyens ont indiqué que ce qui se passe aujourd’hui dans notre pays fait la honte.
Selon eux, il est inacceptable que le parlement Congolais soit considéré comme un ring où les élus doivent se régler des coups seulement parce-que certains ne supportent pas les jeux démocratique en confrontant les intelligences. « Que dire si, sous le règne des opposants d’hier on peut assister à pareille tragédie dans un endroit où devrait se prendre des décisions cruciales pour la nation et uniquement pour l’intérêt suprême de la population ? » S’interogent-ils.
Pour Amka Congo, le président de la république Félix Tshisekedi fait partie des problèmes que connaît le pays.
« si une fois l’Assemblée Nationale parvenait à être déchue comme le Chef de l’Etat l’a préconisé dans son discours au cas où l’informateur qui sera nommé n’obtiendrait pas la majorité parlementaire. Ceci étant donné que le Chef de l’Etat actuel fait partie du problème qui secoue ce dernier temps notre pays. Considérant que tous les dirigeants actuels viennent d’un même processus électoral de Décembre 2018, il est impensable que certains prétendent avoir toute la légitimité et les autres non! On ne peut pas résoudre un problème avec celui qui l’a créé dit-on. Cette dernière nous permettrait de lever les malentendus, de lutter contre les divisions qui s’observent et qui mènent le pays dans une instabilité généralisée. » Déclare-il.
S’agissant du discours du Chef de l’Etat Amka Congo estime que ses annonces poussent vers un harcèlement physique et un sabotage institutionnel sans précédent.
Le collectif de mouvements Citoyens Amka Congo se dit préoccuper et choquer par la crise politique délibérément créée qui se vit actuellement dans notre pays.
Le collectif des mouvements citoyens Amka Congo note qu’il s’agit plutôt d’un discours de campagne cousu des fils blancs, peint d’un triomphalisme et d’un populisme. Il ne tient pas compte de notre diversité, la géopolitique et de la position géostratégique de la RDC. Mais aussi qui prépare psychose.
Le collectif des mouvements citoyens Amka Congo salue le discours de la représentante du secrétaire générale des nations unies en RDC, il l’encourage du faite que dans son message au conseil de sécurité, elle a démontré que la RDC ne se permettrait pas de plonger le pays dans une crise institutionnelle sans précédent. Il s’agit d’un message interpellateur contre les discours non constructifs; car on sait quand commence un conflit, mais ne sait pas comment et quand il se termine et les conséquences y afférentes.
Amka Congo sollicite l’implication de la SADC et de l’UA pour un dialogue sincère entre les acteurs clés de la crise actuelle en RDC avec l’accompagnement des nations unies. Ces dialogue doit se tenir dans un pays tiers et loin de toute influence politique.
Ce collectif estime que deux ans après le début d’une coalition qui devrait être évaluée par les différents parties prenantes, rien ne justifierait ce revirement à orientation politique, il leur demande de s’assumer et de tenir compte de la cohésion et de la paix sociale de tout le peuple congolais.
Il demande enfin, la libération des prisonniers politiques, d’opinions et l’organisation dans un bref délai, tel que la constitution le prévoit des élections générales anticipées (présidentielles, législatives nationales et provinciales) pour une nouvelle recomposition politique en République démocratique du Congo.
Dieudonné BUHENDWA