Le bureau conjoint des nations unies aux droits de l’homme BCNUDH a indiqué le week-end dernier que six gouverneurs de la république démocratique du Congo profitent actuellement de l’instauration de l’état d’urgence pour arrêter abusivement leurs opposants, les activistes des droits de l’homme et les journalistes dans leurs provinces.
Au-moins 16 personnes de cette catégorie se trouvent dans différentes prisons des provinces concernées pour avoir critiqué la gestion des autorités provinciales.
Il s’agit de la province du Sud-Kivu dirigée par Théo Ngwabije Kasi, où le porte-parole du parti congolais pour le progrès PCP Heri Kalemaza a été arrêté pour outrage au gouverneur.
Ce dernier croupit dans la prison centrale de Bukavu il y a déjà plus de deux mois sans procès.
Ce gouverneur (Théo Ngwabije) rappelle à chaque rencontre avec la presse que le pays se trouve en état d’urgence et que donc l’arrestation peut intervenir à tout moment.
Dans son arrêté signé 48heures avant le confinement total de la commune d’Ibanda, ce dernier n’a pas repris les journalistes sur la liste des personnes autorisées à effectuer des mouvements pendant cette période avec comme conséquence un silence radio imposé aux médias pendant les trois jours du confinement.
D’après nos dernières informations ce dernier aurait fait marche arrière sur cette question après plusieurs contestations de l’opinion publique.
Les cinq autres provinces citées par le BCNUDH sont celles de la Mongala, Sud-Ubangi, Haut-uele, le Kasaï Central et l’Equateur.
Selon le bureau conjoint des nations unies aux droits de l’homme les gouverneurs de ces provinces profitent de l’état d’urgence pour museler la liberté d’expression.
Pour le ministre congolais des droits humains André lyte Asebeya Juge totalement inacceptable ces arrestations et réitère l’attachement de son gouvernement au respect des droits de l’homme.
Dieudonné BUHENDWA