Pour la première fois en République Démocratique du Congo, la population refuse visiblement devant les caméras un don du gouvernement.
Cela n’arrive pas tous les jours lorsque la population d’Oicha dans la ville de Beni, province du Nord-Kivu, laisse le ministre des actions humanitaires déboussolé la soirée d’hier Mercredi 26 Août.
Victime de toutes sortes des viols et massacres, la population d’Oicha s’est vue promis une nouvelle vie pacifiée avec l’avènement du nouveau régime au pouvoir.
Pendant que la coalition CACH (UNC-UDPS) avait, lors de la campagne électorale en décembre 2018, promis le déplacement de l’État major à Beni pour éradiquer définitivement l’insécurité et traquer tous les groupes armés, les prédateurs ont accéléré leurs forfaits sur cette pauvre population.
Hier, si ce n’était un coup d’épée dans l’eau, c’était donc un coup de tonner dans leurs oreilles de Monsieur son excellence le ministre des actions humanitaires.
Pour une fois, le peuple délibère entre le populisme et le réalisme:
Jouant au jeu d’enjoliveur ou emberlificoteur avec le même discours politique habituel devant une foule en liesse, la réaction de celle-ci n’a pas tardé :
» À Beni nous avons besoin de la paix, point barre. Nous ne voulons pas de vos toles parce que après votre départ nous serons brûlés vifs dans des maisons qu’on va construire », dixit la population d’Oicha en repose au don des tôles offertes par Monsieur le Ministre qui s’est senti connecté de la réalité.
L’offre proposée était-elle vraiment une priorité ce peuplé?
Est ce une moquerie ou mauvaise stratégie du cabinet du ministre ?
A chacun ses réponses !!!
Depuis des siècles en siècles, les politiques usent des mêmes pratiques, mêmes méthodes pour dominer les meilleures minorités qui est » le peuple ».
L’action qu’a posé cette population hier est un signal fort pour les gouvernements africains qui ont mal copié la théorie de la bonne gouvernance.
Néanmoins, la population de Beni en particulier et celle de l’Est du pays en général a besoin de la paix et rien que la paix…
Jules NINDA