« Le contexte politique actuel, quid de la participation politique de la femme en RDC »
C’est sous cette thématique que la coalition Beijing 25+/RDC a organisé une matinée de réflexion sur la participation politique de la femme en République Démocratique du Congo ce vendredi 05 février au centre d’accueil Caritas Congo à Kinshasa.
Au cours de cette matinée de réflexion, tour à tour, des pannelistes des différentes organisations féminines notamment la conseillère spéciale du chef de l’État en matière de lutte contre les violences basées sur le genre et la jeunesse ainsi que la coordinatrice du mouvement citoyen les indignés, sont revenues les défis majeurs qui freinent la participation de la femme dans la gestion de la res publica, la solidarité entre femmes tout en prônant le profil d’une dame ambitieuse, ainsi que la manière de mener des plaidoiries.
Pour madame Annie BAMBE, coordonnatrice de la coalition Beijing 25+, cette activité tombe à point nommé car il y a un recul dans la représentativité de la femme au sein des institutions nationales.
» Étant donné que l’ancien bureau de l’Assemblée nationale était dirigé par une femme, nous venons perdre un leadership féminin et c’est un recul que nous ne pouvons pas tolérer. Raison pour laquelle cette activité est organisée pour porter hautes nos voix en vue de renverser la tendance », se veut rassurant la coordinatrice de cette coalition.
Néanmoins, elle exprime une crainte que la femme soit écartée lors de la nomination du gouvernement de l’Union sacrée de la nation.
» Si au niveau de l’Assemblée nationale on n’a pas pris en compte la participation de la femme lors des élections du bureau définitif, nous avons une crainte que dans le prochain gouvernement le même cas ne puisse se répéter. Nous pensons donc que notre plaidoirie va aboutir », a-t-elle dit.
Pour sa part, Chantal MULOP YELU, conseillère du chef de l’État en matière du genre et la jeunesse, a invité les femmes à la solidarité.
» Les femmes doivent être soudées pour avoir l’écoute féminine. Une fois qu’elles arrivent à collaborer et à travailler ensemble dans la solidarité, elles peuvent aider les autres et ainsi relever plusieurs défis », a-t-elle exhorté les participants à cette réflexion.
A l’issue de cette matinée, les participants ont formulé des recommandations en vue d’accroître des femmes dans les instances de prise de décision en RDC.
Il faut signaler que la coalition Beijing 25+/RDC est une plateforme des organisations féminines de la société civile congolaise qui vise à évaluer le plan d’action de Beijing voté en 1995 en Chine.
Jules Ninda