6 sur les 8 membres que compte le bureau du conseil provincial de la jeunesse du Sud-Kivu viennent de désavouer la présidente de cette structure Joëlla Sambo. Plusieurs faits sont portés à sa charge. Il s’agit entre autres, du manque d’initiative et de confiance en elle-même, la violation des articles 6, 7 et 27 du CPJ, la création d’un bureau parallèle et la division au sein de cette structure des jeunes.
infordc.com vous propose ci-dessous l’intégralité de la déclaration du bureau du conseil provincial de la jeunesse rendue publique ce vendredi 06 août 2021 à Bukavu.
Nous sommes à près d’une année déjà depuis que le processus d’une élection des nouveaux animateurs du bureau du conseil provincial de sud Kivu CPJ en sigle avait été lancé vous êtes tous sans ignorer le contexte tumultueux dans lequel s’est déroulé depuis le début jusqu’à notre élection à la tête du bureau du CPJ dont nous sommes les animateurs ayant été élus en septembre 2020 le gouvernement provincial du sud Kivu n’a décidé de nous investir que six mois plus tard en avril 2021.
Aujourd’hui, un an après, il a nous a paru mieux, en tant que représentants de la Jeunesse du Sud-Kivu de nous adresser à vous pour vous mettre au parfum de ce tout ce qui se passe au sein de notre bureau, car il en est de votre droit, le plus légitime.
Vous êtes, en effet, sans ignorer les conditions et les circonstances dans lesquelles les élections du bureau de notre conseil se sont déroulées. Bien qu’elles aient été à nos yeux, transparentes et démocratiques, des organisations membres du C.P.J. (cfr article 32 du ROI) n’ont pas depuis lors cessé de manifester, soit en écrivant des lettres, soit en organisant des activités pacifiques de contestations pour réclamer de nouvelles élections à la tête du CPJ. Entre temps, notre bureau sous la houlette de madame Joëlla SAMBO NEEMA ne s’est pas montré à la hauteur: alors que nous avions besoin d’une cohésion interne pour arriver à réunir toutes ces organisations des Jeunes pour travailler ensemble dans l’harmonie, la solidarité et l’unité, la Présidente de notre bureau s’est montrée intraitable et impitoyable. Foulant au pied la lettre du Ministre de la Jeunesse nous octroyant un bureau à la Division de la Jeunesse du Sud-Kivu, elle a décidé motu proprio de sous-loger le bureau de grand Conseil Provincial de la Jeunesse du Sud-Kivu dans le bureau de sa petite organisation privée. Encore, allez voir quel bureau.
Comme si cela n’était pas suffisant, elle a écarté les membres élus du bureau de toute prise de décision en créant un bureau parallèle, tout cela pour entretenir un flou et le détournement dans la gestion des finances. Et depuis lors, ce sont ces nouveaux membres du bureau qui font office du bureau du C.P.J, sabotant ainsi l’Assemblée élective. Tout juste après notre investiture, elle a coupé le contact et la connexion avec l’équipe élue et investie en quittant le groupe WhatsApp du bureau et par la même occasion, elle a multiplié les groupes WhatsApp public du C.P.J. comme si le mandat dont nous jouissons nous avait été donné par les réseaux sociaux.
Son manque d’initiative propre et de confiance en elle-même et dans le bureau élu l’ont poussés à copier textuellement et à s’attribuer un message de quelqu’un d’autre adressé aux femmes à l’occasion du 08 mars 2021 et pire, à plagier un discours célèbre et disponible partout sur internet en le prononçant comme s’il était sien lors de notre investiture du 10 avril 2021 dernier. N’écoutant tout autant la voix de sa légèreté que celle de son orgueil, Mme Joëlla SAMBO avait initié, à l’encontre de la volonté du bureau et en violation des articles 6 et 7 des statuts du C.N.J, un projet chimérique pour venir en aide aux sinistrés de Kamituga lors de l’éboulement qui avait endeuillé plusieurs familles en septembre 2020 mais qui a fini par être bâclé et n’a pas abouti suite à un manque de transparence dans la gestion des dons, biens et argent collectés auprès des particuliers pour cette fin. Alors que le C.P.J n’a actuellement aucun programme clair à proposer aux autorités et aux partenaires, et en violation de l’article 27 du R.O.I du C.N.J., la Présidente a à maintes reprises tenter de faire passer ses opinions, positions et soifs de positionnement politiques personnelles ou ceux de ses mentors comme étant ceux de toute la Jeunesse du Sud-Kivu et se sert de son titre pour des fins personnelles, allant jusqu’à se déplacer pour le compte de la Jeunesse du Sud-Kivu sans en avertir le bureau ni présenter une quelconque restitution à son retour. Signalons, que lors de ces multiples déplacements, non seulement elle n’en averti officiellement et administrativement aucun membre du bureau, mais aussi, elle coupe tout contact et toute communication avec le bureau qui cesse de fonctionner jusqu’à son retour en violation de l’article 47 du R.O.I. Le cas le plus récent est celui de son déplacement sans invitation pour Kinshasa pour l’Assemblée Générale du C.N.J. où elle s’est elle-même invitée. Nous sommes tristes de vous dire que des membres avec probité douteuse des cabinets du gouverneur de province et celui du ministre de la Jeunesse en complicité avec certains jeunes ménauposés se cachant dans la société dite « civile » et qui ne jouissent plus d’aucune crédibilité auprès de la population profitent de la moralité et de la scolarité douteuses de Mme Joëlla SAMBO pour mettre toute la Jeunesse du Sud-Kivu à genou et profiter des moult opportunités de la Jeunesse du Sud-Kivu qu’ils détournent pour leurs organisations-mallettes pour certains et qui n’existent que de nom pour d’autres. Le gouvernement provincial est au courant de la cacophonie et du climat de désordre que crée Mme Joëlla SAMBO dans le bureau du C.P.J. parce qu’il a été saisi plusieurs fois par le biais du ministère de la Jeunesse qui n’a rien fait jusqu’à présent pour trouver solution à ce problème. Son silence nous inquiète : il est soit coupable, soit complice. Quoi qu’il en soit, les Jeunes du Sud-Kivu ont besoin d’être bien représentés, ils ont besoin d’avoir une structure forte qui porte leurs aspirations.
Au regard de tout ce qui précède, nous disons ce qui suit :
– Nous retirons notre confiance et désavouons Madame Joëlla SAMBO qui ne représente plus désormais la Jeunesse du Sud-Kivu et ne l’engage plus, à cet effet, sa présence et ses prises de décisions à l’Assemblée Générale du Conseil National de la Jeunesse n’engageront qu’elle-même ;
– Le bureau du Conseil Provincial de la Jeunesse du Sud-Kivu se situe à Labotte dans l’immeuble de la Division de la Jeunesse du Sud-Kivu ;
– Toute personne qui tentera de voler à la Jeunesse son avenir et ses opportunités nous trouvera sur son chemin.
– A toute la JEUNESSE du Sud-Kivu : «
TUSIMAME, KAZI IME ANZA SASA »