Alors que la situation demeure critique à Minembwe dans le territoire de Fizi et dans le secteur d’Itombwe en territoire de Mwenga suite aux conflits intercommunautaires et à la recrudescence des groupes armés, les voix continuent à se lever pour condamner les exactions dont sont victimes les habitants de ce coin de la république démocratique du Congo.
Muller Ruhimbika ancien ministre provincial du plan et notable de ce milieu en appelle au rétablissement urgent de l’autorité de l’Etat pour éviter des massacres des populations.
Au cours d’une interview exclusive accordée à infordc.com ce mercredi 18 septembre 2019, ce dernier a qualifié d’inacceptable la situation qui se visse dans les hauts plateaux a fustigé le fait que malgré plusieurs cris d’alarme lancé par les victimes de ces atrocités les autorités compétentes n’ont toujours pas mené une action de grande envergure pour stopper le plus vite possible cette situation.
« Le monde est fatigué d’abord de nos cris depuis avant la conférence nationale souveraine, nous avons crié que la population les hauts plateaux vit dans une situation très compliqué mais la question a été longuement politique qui a conduit à des affres guerres. Et maintenant nous crions plus personne ne nous entend, plus personne ne comprend et on croit parfois on croit que nous sommes des hypocrites. Il se passe des choses dans les hauts plateaux, des assassinats ciblés, des pillages et des déplacements massifs des populations, c’est inacceptable » a- t-il fait savoir.
Il a également jugé insuffisants les efforts de la Monusco qui ne se limite qu’à distribuer des aides humanitaires au lieu de mener des actions concrètes pour éradiquer ce fléau.
Muller Ruhimbika propose ainsi un dialogue entre les parties prenantes et l’arrêt immédiat des violences.
Dieudonné BUHENDWA