Après avoir été plusieurs fois victime de tentatives d’enlèvements et d’assassinats, l’activiste pro démocratie et défenseur des droits humains Jeannot MUNGUAKONKWA Christophe fait actuellement l’objet des attaques homophobes, harcèlement et menaces de mort.
Juriste de son état et chercheur en droits humains et droit de l’immigration, ce jeune habitant de la ville de Goma est connu pour ses prises de position tranchées contre les discriminations et atteintes aux droits des rwandophones en RDC. En date du 01 mai 2023, le précité a reçu plusieurs messages des menaces venant d’un numéro inconnu, remettant en cause sa nationalité congolaise.
« Mr JEANNOT usurpateur de la nationalité congolaise, il est temps pour toi de payé pour tous les maux que toi et tes frères rwandais ne cessez de causer aux congolais. Nous sommes informé des multiples mouvements que tu effectues pour tenter d’échapper…nous te surveillons. » peut-on lire dans cet SMS dont la rédaction de INFO RDC.com dispose d’une copie.
ses différentes opinions sur la situation humanitaire des personnes en déplacement forcé, ses interventions de nature à mettre la pression sur les gouvernant dans le but d’exiger le respect des droits des gouvernés, sa façon de dénoncer la discrimination, le non respect de l’État de de droit, etc. lui valent régulièrement des attaques physiques en plus de menaces de mort.
Jeannot MUNGUAKONKWA est l’un des plusieurs citoyens modernes qui ne cautionnent pas la pensée communautariste de nature à prôner les inégalités, les discriminations, les tribalismes, racismes et homophobies pratiquées à l’égard de certains peuples (réfugiés et nationaux Banyamulenge, Hutu et Tutsi) présents en RDC … Libre d’esprit et d’opinion il a l’habitude de dire ce qu’il pense du pouvoir central, des agissements parfois discriminatoires des populations autochtones vis à vis des réfugiés et autres nationaux aux origines étrangères, des complotistes, du gouvernement provincial et son incapacité à restaurer la paix au Nord-Kivu et mettre fin à l’insécurité grandissante dans la ville de Goma, des guerres nous imposer par certains politiciens en complicité avec les groupes armés, etc. La même date et le même numéro envoi ce message:
« République mobimba, partout ou tu iras en cachette, tu seras repéré, apprehender et égorger au degré d’un animal sauvage. »
L’inquiétude demeure que ce jeune qui pourtant milite pour une cause vraisemblablement noble et d’intérêt public, mais qui depuis un bon moment était devenu la cible de ceux qui veulent le réduire au silence, ne connait pas in nomine ses bourreaux et il s’avère qu’il n’est même pas en mesure de les identifier par leurs visages, ceux-ci qui depuis plusieurs années demeurent non identifiés.
Monsieur qui apparemment fait face à des individus 1000 fois plus puissants que lui, craint pour sa vie et demande secours.
Plusieurs fois victime de délit de faciès, il fait face à une grande, actuelle et imminente persécution de la part de ceux qui l’étiquettent d’étranger « Rwandais » et complice des crimes comis en RDC.
La liberté d’expression étant un droit constitutionnellement reconnu à tous, il est vraiment moyenâgeux de vouloir mettre un terme à la vie d’un homme au motif qu’il a osé dénoncer tout ce qui ne marche pas dans son pays. l’État se doit donc de protéger ce jeune pour qui la durée de vie sur qui la république doit compter en matière de défense des droits humains.