Dans son rapport publié le 19 août 2020, la société civile environnementale et agro-rurale du Congo(SOCIARUCO) section du Sud-Kivu révèle l’accroissement de l’exploitation illicite de Pterocarpus tinctorius connu sous le nom des bois rouges dans la province de Maniema, à Fizi et dans le territoire de Mwenga au Sud-Kivu.
Ce rapport dénonce la facilitation de certains pays limitrophe de la RDC vers la partie Est dans les actes de commerce illégale des bois rouges en provenance des paysages de Lwama-Kivu, Ngandja et Itombwe situés à lEst de la République démocratique du Congo vers la Chine, citant le Burundi et la Tanzanie.
Le port de Mshimbakye en ville de baraka, le port de Kalundu en ville dUvira, le poste frontalier de Kamanyola en territoire de Walungu, le poste frontalier de Kavinvira en ville dUvira sont parmi les points de sorties des bois rouges vers les pays étrangers cité par ce rapport qui est le fruit dune mission conjointe commanditée par le Gouverneur de Province du Sud-Kivu à la suite dune alerte portant sur lexploitation illicite et commerce illégal de cette espèce protéger par les conventions nationales et internationales.
« Les informations disponibles indiquent que lexploitation illégale et non durable du bois rouge a déjà eu de graves impacts sur ses populations sauvages dans divers États de son aire de répartition. À moins dêtre rapidement contrôlée, lexploitation actuelle non durable et illégale croissante de bois rouge pour le commerce international est susceptible dentraîner son extinction commerciale en RDC dans son aire de répartition. Plusieurs États du monde de laire de répartition ont adopté et appliquent des interdictions dexploitation et/ou de commerce afin de réguler lessor du commerce international et datténuer ses effets désastreux. Lexploitation illégale et non durable de lespèce repose sur des filières de contrebande régionales bien connues qui évitent les contrôles de lutte contre la fraude ». Rapporte la société civile dans ce rapport.
« Le constat est tel que ce sont des particuliers dont les Burundais et Tanzaniens qui profitent de cette exploitation illicite du bois rouge depuis des années sans profiter au trésor public de la province et du niveau national. Mais aussi cette exploitation ne bénéficie pas aux communautés locales et peuples autochtones vivant dans les paysages concernés en termes de partage des bénéfices issus de lexploitation des ressources forestières » Poursuit le rapport.
La société civile et toutes les parties prenantes au dialogue de la gestion des ressources naturelles du Sud-Kivu recommandent au gouvernement congolais de suspendre à limmédiat tous les permis de lexploitation et dautorisation dexportation du bois rouge délivré par lancien ministre national de lenvironnement et développement durable et ceux délivrés au territoire ou secteurs par le service de lenvironnement en vue de lutter contre l’exploitation illicite des bois rouges.
Don Patrick MAKIRO