Visiblement déçus et oubliés par les différentes autorités étatiques, les agents et cadres de l’Observatoire Volacanologique de Goma (OVG) se remettent à la responsabilité du Chef de l’Etat Félix Tshisekedi et sollicitent son implication personnelle pour le paiement de leur prime spécifique.
A travers une correspondance parvenue vendredi 07 novembre 2024 à infordc.com, le personnel de ce service scientifique de la surveillance des volcans actifs et des gaz dans le lac Kivu s’adresse au Président de la République et demande son intervention pour que cette prime bloquée au niveau du ministère des Finances, depuis plusieurs mois, lui soit bonnement restituée.
« … Ça fait déjà dix mois que nous ne percevons pas notre prime spécifique liée à la surveillance des volcans actifs de la chaine des Virunga et des gaz du lac Kivu. Depuis le 30 mai de cette année 2024, le personnel de l’Observatoire volcanique de Goma avait déclenché un mouvement de grève avec un service minimum accordé sur demande du Gouverneur Militaire du Nord-Kivu qui avait promis de plaider pour son cas auprès du gouvernement national. », note ladite correspondance.
Ces agents rappellent en outre que c’est depuis le 12 juillet 2024 que le volcan Nyamulagira est en éruption dans son cratère et sur ses flancs mettant en danger les populations vivant à ses alentours.
Du volcan Nyiragongo proche de la ville de Goma, «il est à ces jours observé une activité intense liée à l’alimentation de son lac de lave en magma, pendant qu’ en ce qui concerne le lac Kivu, il demeure très dangereux à cause des gaz dissous dans les eaux nécessitant une surveillance permanente, avec la montée en flèche du nombre des populations vivant dans ses parages, suite à la guerre du M23. ».
Cela inquiéte davantage car il est étonnant de constater un tel silence de la part des autorités nationales et pire encore du Comité de Gestion qui ne sait même plus sur quel pied danser.
Entre temps, le personnel de l’OVG se questionne : » pourquoi le ministre de finances avec son cabinet ont campé sur leur position de ne pas poser la signature sur le document final, malgré des multiples correspondances lui adressées par son homologue et les autorités provinciales »?
» On peut visiblement lire dans le cœur et sur le visage des agents de l’OVG un désespoir total et la colère sous l’oeil impuissant du COGE de cette institution contre ce ministre d’Etat visiblement engagé à faire disparaitre cette institution. », conclut un membre de cette institution.
Le Chef de l’État, en tant que garant du bon fonctionnement des institutions, a un rôle important à jouer dans ce dossier qui partage les responsabilités des uns et des autres.
Rédaction