Le projet « Appui à la médiation et au renforcement de la résilience des communautés affectées par les conflits au Mai-Ndombe et à Kinshasa » a été lancé, ce mercredi 30 juillet, à Kinshasa sous la houlette du Vice-Ministre en charge des Affaires Coutumières. Son objectif est de contribuer à la pacification et à la résilience des communautés dans les zones ciblées à travers les activités de médiation, relèvement communautaire et de cohésion sociale.
Ce projet est financé par l’Union Européenne pour une durée de 18 mois à travers son Service des instruments de politique étrangère (FPI) pour un montant de plus d’un million d’euros.
Lors de cette cérémonie, le Vice-Ministre en charge des affaires coutumières, Mwami Jean-Baptiste Ndeze, a salué la pertinence de ce projet et ses approches de mise en œuvre.
« Ce projet s’inscrit dans la dynamique des efforts entrepris par le gouvernement pour la prévention, gestion et transformation pacifique des conflits afin de soutenir de résilience communautaire. La médiation qui est placée au cœur de l’action en s’appuyant sur les mécanismes traditionnels et modernes de règlement de conflits est un signal fort de notre volonté commune de privilégier le dialogue sur la confrontation. Nous saluons l’approche inclusive impliquant activement les femmes, les jeunes, les chefs coutumiers et les autorités locales ainsi que les sociétés civiles mais aussi le renforcement de la résilience des communautés, non seulement à travers le tissu social mais aussi par les activités économiques génératrices de revenus, et par voie de conséquence de stabilité ».
Pour sa part, Pacifique BORAUZIMA, Directeur Pays de Interpeace en RDC a indiqué que les différentes parties au projet vont travailler ensemble pour notamment renforcer les mécanismes endogènes de résolution des conflits, promouvoir la médiation et le dialogue inclusif. Lesquelles approches s’appuient sur les réalités locales et sur les initiatives en cours en soutenant aussi des initiatives économiques résilientes portées par les communautés pour une réponse cohérente et durable à ces conflits
« Le démarrage de ce projet marque le début d’un chemin que nous souhaitons parcourir ensemble. Un chemin exigeant, mais aussi porteur d’espérance. Il ne s’agira pas seulement de mettre en œuvre un projet ; il s’agira surtout de reconstruire les relations de confiance, de redonner la parole à tous et à toutes ; de créer les conditions d’un avenir partagé, au-delà d’appartenance identitaire », a-t-il rassuré.
De son côté, le Chef de Coopération de l’Union Européenne en République Démocratique du Congo du Congo, M. Antonio Capone a réaffirmé l’engagement de l’Union Européenne aux côtés du peuple Congolais et en particulier dans les zones à conflits.
« Après tout, nous comptons sur votre engagement total, votre transparence irréprochable et votre détermination à faire de ce projet un modèle de réussite qui pourra inspirer d’autres initiatives de paix à travers le continent Africain. Ensemble écrivons une nouvelle page d’espoir pour le Mai Ndombe », a indiqué le Chef de Coopération de la Missions Diplomatique européen au Congo.
Le consortium « Boyokani » est constitué d’Interpeace, Caritas International Belgique (CI.be), la Commission Justice et Paix de l’Archidiocèse de Kinshasa (JP Archikin) en collaboration avec l’Initiative pour un Leadership Cohésif (ILC) et le Service Diocésain de la Diaconie (SDD).
Pour rappel, les provinces de Mai Ndombe et Kinshasa sont affectées depuis 2022 par des violences intercommunautaires et l’activisme des milices armées, en particulier dans le territoire de Kwamouth ainsi que dans la commune rurale de Maluku.
Ces conflits liés notamment à la terre, aux manipulations politiques des identités et à la gouvernance non inclusive ont causé d’énormes conséquences humaines et matérielles. D’où l’importance de la mise en place des initiatives intégrées de paix comme le projet « Appui à la médiation et au renforcement de la résilience des communautés affectées par les conflits au Mai Ndombe et à Kinshasa ».
Jules Ninda