Le député provincial élu de Bukavu Homer Bulakali a dans une interview exclusive accordée à Info RDC ce jeudi 05 décembre 2019, qualifié d’un montage pur et simple les propos appelant à la haine tribale lui attribués.
Selon un message du coordonnateur de la société civile de Baraka dans le territoire de Fizi qui circule sur les réseaux sociaux, ce député dans son meeting tenu en date du 30 novembre 2019, aurait tenu des propos incitant à la haine tribale.
Pour Homer Bulakali, ce serait paradoxale au travail qu’il est en train d’effectuer, celui de récolter les éléments sur les crimes commis dans la province du Sud-Kivu depuis 196 jusqu’à nos jours.
Info RDC : Honorable Homer Bulakali, vous êtes accusé d’avoir tenue des propos appelant à la haine dans votre meeting à Baraka, un audio circule d’ailleurs dans ce sens, confirmez-vous cela?
Homer Bulakali: de toutes les façons, ma voix est connue, je suis de la tribu shie.
Je ne connais aucun mot en Kibembe, m’attribuer un audio qui venait de passer trois ou deux semaines avant mon arrivée, je trouve que c’est une fuite en avant.
Aussi, dire que je suis en train de tenir des propos appelant à la haine alors que je suis en train de demander la justice, c’est contradictoire, parce que, là c’est demander une chose et son contraire.
Je demande la justice, la justice internationale, sur les massacres commis sur le territoire congolais et sur les massacres commis sur les congolais vivant à l’étranger, parce que il y en a eus sur ceux qui vivaient dans des camps des refugiés par leurs pays hôtes.
Et donc, tous ce que ces gens disent, est une fuite en avant, je ne peux jamais tenir des propos incendiaires.
J’ai même appris qu’il y a de l’argent qui circule pour qu’on puisse dénaturer mon meeting, couper certains éléments, coller et rapiécer pour me faire dire ce que je n’ai pas réellement dit, mais ce que je soutiens est que je cherche la paix, et la paix que je cherche c’est par le moyen de la justice internationale sur les massacres commis sur les congolais par les étrangers.
C’est un combat que je mène et je le soutiendrais jusqu’au bout.
Info RDC : L’UNC votre parti politique a lancé une enquête interne pour chercher qui serait l’auteur de ces propos, est-ce que vous ne vous sentez pas inquiété ?
Homer Bulakali : Si l’UNC a ouvert une enquête, ou si la MONUSCO est chargée de chercher qui est l’auteur de ces propos c’est parce qu’on sait que ce n’est pas moi, si non l’UNC mon parti tirerait des conséquences.
Je soutiens cette enquête, mais aussi et surtout je soutiens qu’on puisse trouver l’auteur de cette diffamation, celui qui m’a attribué ces propos pour qu’il puisse répondre ses actes.
Info RDC : cette accusation ne va-t-il pas impacter sur la suite de l’enquête ?
Homer Bulakali : Je pense que c’est ça l’objectif de ceux qui m’attribuent des propos incendiaires, ils veulent que je puisse arrêter mon enquête et la demande de la justice internationale et quand on doit y associer la MONUSCO car c’est elle qui représente la communauté internationale c’est effectivement la démarche.
J’appelle l’ONU qui est garante de la justice, qu’elle puisse nous accompagner dans la recherche de la vérité sur les atrocités qui se sont commises.
Nous accusons aussi la MONUSCO, d’avoir participé d’une manière ou d’une autre, à des tueries dans notre pays, c’est à elle de présenter ses moyens de défense dans le tribunal ouvert, parce que nous demandons un tribunal.
Donc c’est une fuite en avant à mo n avis.
J’aimerai même poursuivre en justice, certaines personnes qui salissent ma réputation.
Il y a même d’autres, j’ai lu sur les réseaux sociaux, qui menacent de tirer sur moi !!!
Il faudra qu’on me dise qui sont ces gens !
Est-ce que ce sont des militaires ou des civiles qui détiennent des armes et qui peuvent les utiliser contre un élu du peuple ou contre un citoyen congolais, tout simplement parce qu’ils ont peur d’un tribunal quelque part.
Dieudonné BUHENDWA