La grande conférence internationale sur la biodiversité dans le bassin du Congo a ouvert ses portes lundi 6 mars 2023 à Kisangani à l’amphithéâtre de l’Université de Kisangani.
Deuxième du genre après Celui de 2014, l’évènement draine plus de 300 têtes en provenance des pays du monde entier.
Pendant cinq jours, des scientifiques, décideurs politiques, responsables des organisations environnementales vont débattre sur des sujets en rapport avec la biodiversité dans le bassin du Congo.
Le Secrétaire Général au ministère de l’environnement est revenu sur les menaces qui pèsent sur la biodiversité à travers la planchette.
Pour Benjamin Toirambe Bamoninga, ce colloque doit accoucher des décisions concrètes pour la connaissance et la sauvegarde de la biodiversité dans le bassin du Congo.
Pour lui, la doit relever les grands défis liés à une meilleure connaissance de la biodiversité des réflexions solides pour marier la biodiversité et l’amélioration des conditions de vies des populations. Mais également et surtout, porter une attention particulière sur les divers conflits armés de l’est, qui constituent des sérieux menaces à la biodiversité dans le Bassin du Congo.
A en croire ce représentant du gouvernement congolais, à l’issue de cette conférence internationale, « il est plus que temps que chacun puisse mettre la main dans la pâte. N’est pas attendre le danger pour agir. Plutôt il est grand temps pour agir largement en faveur de la biodiversité congolaise ».
Les attentes sont légions à la fois chez les officiels congolais que du côté des scientifiques.
Le Professeur Faustin BONGILO, Recteur de l’Université de Kisangani, souhaite une protection à très long terme de la biodiversité dans la zone. Ainsi conclue-t-il « que la surveillance de la biodiversité puisse être permanente au terme de cette conférence ».
Le Directeur de Cabinet de la Gouverneure de province de la Tshopo, Professeur Sam YAKUSU reconnait les menaces qui pèsent sur la biodiversité du bassin du Congo.
« Que cette conférence renforce la prise de conscience collective et la motivation des autorités politiques pour préserver la biodiversité dans le Bassin du Congo, dont la faune et la flore sont uniques au monde », fait remarquer le représentant de la Gouverneure Madeleine NIKOMBA.
Lors de la première édition en 2014, les conférenciers avaient conclu que les écosystèmes forestiers du Bassin du Congo abritent des espèces fauniques, floristiques et halieutiques qui nécessitent une protection, compte tenu de leur rôle essentiel dans la conservation de la biodiversité mondiale.
La deuxième conférence internationale sur la biodiversité dans le Bassin du Congo est organisée par le CSB-CEBIOS. Elle est financée principalement par la coopération belge au développement en partenariat avec la coopération allemande, le GIZ, le Jardin botanique de Meise, le Musée royal d’Afrique centrale, le Programme des Nations Unies pour l’Environnement, le Fond pour l’Environnement mondial ainsi que l’Union européenne à travers le CIFOR-ICRAF.
Rédaction